5 conseils pour votre quotidien de concepteur pédagogique

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Cela fait 6 ans que je travaille chez Sydo, et pour fêter ça, je partage 5 conseils que l’on m’a donnés au cours des ces années, et que je trouve très utiles.
 
 

« Quand il y a un doute, il n’y a pas de doute ».

 
Ce conseil vient de Clarence, dirigeante de Sydo. Un poil exigeante (c’est un euphémisme), elle déteste quand un propos (ou une représentation graphique) a un double sens, et pourrait mener à une mauvaise interprétation.
 
Elle part du principe suivant : au moindre doute, à la moindre interrogation, on perd du temps dans le processus d’apprentissage, puisque l’apprenant doute, se perd, comprend mal ou comprend l’exact contraire. Et durant ce temps de réflexion, il peut perdre le fil de l’explication !
 
Alors comment faire ? Partez du principe que quand vous avez un doute sur la clarté d’un propos, sur ce qu’il signifie… eh bien, il n’y a pas de doute, cela veut dire qu’il n’est pas clair, qu’il est à reformuler, qu’il faut ajouter un exemple, un schéma, ou redéfinir un terme !
 
Maintenant, je me fais confiance (et je fais confiance à ce mantra), si j’ai un doute : je supprime, je reformule, j’ajoute un exemple.
 
 

« Si c’est pas clair pour moi, c’est clair pour personne ».

 
Ce conseil vient de… bon ok, il vient aussi de Clarence. Le principe est simple : si un propos n’est pas clair pour UNE personne, au moment de la relecture, il ne sera sans doute pas clair pour tout un tas de gens (et puis bon l’objectif est que tout le monde comprenne, on ne laisse personne sur le bord de la route).
 
C’est pour cela que chez Sydo, avant d’envoyer le moindre texte, la moindre proposition (et parfois même un simple mail), on se relit les uns les autres. Cet article, par exemple, sera relu par le meilleur Rédacteur en chef du monde, Aymeric (peut-être ajoutera-t-il quelques qualificatifs le concernant d’ailleurs ? Même pas). Et, si pour Aymeric quelque-chose n’est pas bien clair, pas bien justifié, ou s’il trouve le propos confus, eh bien je reverrai ma copie, sans argumenter, sans “défendre” ni “justifier” mes choix.
 
Ce système de relecture, qui peut sembler chronophage, est une pratique dont je ne pourrais plus me passer, tellement les versions relues et corrigées sont meilleures que les premières versions.
 
 

« Un rapide échange de vive voix vaut mieux que 100 000 mails »

 
Ce conseil, je dirai que c’est moitié Clarence, moitié Aymeric. Moi je suis quelqu’un qui aime beaucoup écrire, et qui aime passer par l’écrit pour clarifier mon propos. Et d’ailleurs, pour apprendre, mon premier réflexe, c’est de lire. Cependant, quand il est question d’aborder des sujets complexes, ou d’expliquer un point sensible… rien ne vaut l’échange de vive voix.
 
Parce que oui, c’est mieux de pouvoir poser des questions en direct au sujet de la réforme des retraites plutôt que de lire un long rapport (même si rien ne vous empêche de lire un très bon dossier réalisé par Alternatives économiques pour compléter, par exemple).
 
Autre exemple : c’est plus simple d’échanger de vive voix avec un client quand il ne semble pas très satisfait de la voix off d’une vidéo pédagogique que vous avez rédigée. A l’oral, tout sera potentiellement plus clair, moins tendu et les incompréhensions seront levées en direct au lieu de s’accumuler (et il est même possible que vous arriviez à convaincre votre client de certains de vos choix).
 
Alors maintenant, si je ne comprends pas quelque chose, ou si j’ai besoin de me faire comprendre, je cale directement un point de vive voix au lieu de me lancer dans un mail à rallonge. Et mon mail, je l’envoie ensuite, pour clarifier ce qui a été dit (astuce volée à Manue cette fois).
 
L’humain, ça a parfois du bon.
 
 

« Un bon schéma vaut mieux qu’un long discours »

 
Ce conseil, chez Sydo, c’est presque devenu une blague, un poncif, un lieu commun, que l’on ponctue souvent d’un suraigüe « le schéma ? » en imitant (je crois) la voix de Clarence. Parce que oui, (si vous n’étiez pas encore au courant) on a (souvent) recours à l’illustration et à la schématisation dans nos outils pédagogiques pour appuyer et clarifier nos propos.
 
Notre objectif n’est pas de faire joli (même si le joli, c’est bien), de décorer, mais de mettre en avant des liens logiques, de faciliter la compréhension, de mettre en valeur des connexions, des temporalités, des mécanismes. Et aujourd’hui, c’est devenu un réflexe d’accompagner le plan d’un e-learning d’un schéma ou encore d’illustrer le moindre mécanisme complexe que je souhaite expliquer.
 
Autre exemple : quoi de mieux d’ailleurs pour tester la compréhension d’un sujet que de demander aux apprenants de schématiser un concept ?
 
 

« ÉCOUTE AVANT DE PARLER !! »

 
Vous aurez reconnu le ton badin et doux ? Bingo, il s’agit encore d’un conseil de Clarence. Est-ce que je parle trop ? Je ne sais pas, là encore je laisse mon relecteur le dire (oui, vous n’avez pas idée).
 
Parler beaucoup, aimer parler, ce n’est pas en soi un terrible défaut. Mais, parler sans avoir compris au préalable à qui on s’adressait, quel est l’état d’esprit de son interlocuteur ou son potentiel besoin, c’est dommageable. Alors, par exemple, avant de foncer tête baissée pour parler du savoir-faire de Sydo, de notre offre, de notre méthodologie ou de nos références, je prends le temps de comprendre à qui je m’adresse, quel est le métier de la personne, à quoi ressemble son quotidien professionnel, et quels pourraient être ses besoins en matière de formation ou de communication.
 
 
 
Et vous, quels sont les conseils que vous aimez bien et qui résonnent comme des petites voix dans vos têtes ? Parce que vous aussi, vous avez des petites voix dans la tête qui vous disent comment travailler, hein ?
 
 
 


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Lena Le Goff

  • Chef de projet – Ingénieure en pédagogie
  • Diplômée de Sciences Po – Master de recherche en histoire.

Les petites satisfactions font les grands plaisirs : finir un livre, monter un meuble, retenir une date, écouter Yelle, et comprendre une notion complexe en font partie. Chez Sydo, le tout n’est pas de comprendre, c’est de savoir expliquer, et ça, pour moi, c’est un vrai défi que je me plais à relever tous les jours.

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