Dans le précédent épisode, je vous ai parlé des principales problématiques rencontrées par nombre de nos clients avec les plateformes LMS du marché, et de la façon dont cela nous a poussés à réfléchir sur ce qu’on est en droit d’attendre d’un LMS.
Aujourd’hui, je vous raconte comment cette réflexion nous a conduits à monter un vrai projet d’équipe et à poser les bases d’un LMS made in Sydo !
Nous avions l’idée (“Et si on créait notre propre plateforme ?!”). Nous avions l’envie (“Mais oui, carrémeeeeent !”). Ne nous manquait plus qu’une chose : la vision. À SYDO, qui dit “vision” dit souvent Thomas. Thomas, c’est ce collègue avec des lubies changeantes (les sons et lumières, l’IA, les robots et j’en passe) qu’on va voir avec un principe en tête auquel on veut donner vie (“il me faut un truc comme ça, je t’explique…”).
Il commence généralement par tout remettre en question (ce qui peut être incroyablement agaçant), pour proposer ensuite quelque chose de complètement différent et bien souvent, avouons-le, de beaucoup MIEUX (on passe donc d’incroyablement agaçant à incroyable, tout court).
Alors quand il a eu vent de cette petite idée de LMS sans prétention qui venait de naître, évidemment, il s’en est emparé. Et soudain, la petite idée est devenue un gros objectif : on allait réellement fabriquer un LMS… mais sans développeurs : non, on allait tout faire en nocode (sa lubie du moment, vous l’aviez deviné !), c’est-à-dire sans utiliser la moindre ligne de code.
LMS Phase 1 : quand l’intuition prend forme
Première mission : identifier ce qui allait devenir les grands axes du LMS by SYDO. Pour ce faire, nous avons partagé nos observations et réflexions de chefs de projets sur ce qui marchait et ne marchait pas dans les LMS existants, sur le fond comme sur la forme, avec d’autres membres de l’équipe (illustrateurs, graphistes, développeurs), afin de croiser les regards et les expertises. Objectif : éliminer le superflu et ne garder que l’essentiel.
L’essentiel, c’est quoi pour SYDO ?
→ Un LMS pensé par et pour les utilisateurs, et non pas avec une logique de développeur : au lieu d’essayer de faire rentrer des pratiques dans des cases pré-existantes, nous voulions créer les cases pour coller aux pratiques. Pour une prise en main plus intuitive, nous avons donc défini 2 profils pour nos futurs clients, un profil “concepteur-administrateur” et un profil “apprenant”, et construit toute la machinerie autour des usages respectifs de ces deux types de profils.
→ Une coquille (“un écrin”, dirait sûrement Thomas) malléable, mais avec une vraie colonne vertébrale : nous souhaitons faire en sorte que tout un chacun puisse s’approprier facilement notre LMS et lancer rapidement une formation, mais en gardant malgré tout la touche SYDO : c’est chose faite avec le schéma (je vous en dis plus un peu plus bas) !
→ Un outil pratique et opérationnel qui répond aux besoins de base de nos clients : nous ne voulions pas d’une usine à gaz avec de multiples options dont on ne sait souvent ni trop à quoi elles servent, ni d’ailleurs où elles se cachent. Alors bien sûr, comparé à d’autres plateformes sur le marché, notre LMS peut paraître simple, voire simpliste, et il ne plaira pas à tout le monde.
Mais il couvre toutes les bases (gérer une base d’apprenants, concevoir des formations, récolter les statistiques utiles, et suivre une formation dans de bonnes conditions) et surtout, il est flexible : une option (jamais utilisée ?) de perdue, dix possibilités nouvelles qui s’ouvrent à vous avec un peu d’inventivité !
LMS Phase 2 : du prototype #0 à la plateforme, la vraie
Une fois les principes-clés de la future plateforme posés, l’équipe a travaillé pour imaginer l’interface, la navigation et les différents écrans. Ça devenait concret ! Pour valider tout ça, Thomas s’est alors lancé dans un test grandeur nature avec l’aide de Mathieu, notre développeur couteau-suisse qui sait aussi bosser en nocode. Après plusieurs longues semaines de travail intensif, quelques fausses routes et un certain nombre de cheveux arrachés, un premier prototype sur Bubble a vu le jour.
Il était beau, il correspondait (à peu près) à ce qui avait été voulu, il était (presque) fonctionnel, mais surtout, il avait épuisé ses “géniteurs”… qui par ailleurs, rattrapés par la réalité – c’est-à-dire plus prosaïquement par les nombreux autres projets qu’ils avaient mis de côté le temps de gérer cet accouchement dans la douleur – n’avaient plus vraiment de temps ni d’énergie à y consacrer. Le LMS nouvellement né est donc resté quelque temps dans un tiroir, en attendant des jours meilleurs.
Et puis Dylan, jeune touche-à-tout formé au nocode, est arrivé dans l’équipe, et le dossier est revenu sur la table. Avec une équipe partiellement renouvelée et des réunions hebdomadaires, le projet a repris de plus belle. Cette fois, c’était sûr, nous allions finaliser le projet, c’est-à-dire rendre ce LMS accessible aux clients, et non plus seulement à l’équipe SYDO et aux digital learning managers en formation au sein de notre école Le Bahut !
Ensemble, nous avons revu les objectifs, le type de clients à qui s’adresse notre LMS et le business model. Les consultants ont établi un cahier des charges de ce qui semblait nécessaire pour permettre un premier lancement officiel, tandis que les autres membres de l’équipe mettaient les bouchées doubles pour achever les bases et tenir les délais, malgré les emplois du temps très chargés de chacun.
Et après quelques mois de dur labeur, tous les SYDO ont pu tester une première fois la plateforme complète. Ce recettage grandeur nature et sans concession (mais c’est ce qu’on en attendait !) nous a permis d’identifier tout un tas de petites choses que nous ne voyions plus faute de recul, et d’optimiser l’existant, au point d’obtenir, à l’automne 2023, le feu vert de la Direction (aka Clarence Thiery).
LMS Phase 3 : les choses sérieuses commencent
Ce qui l’a séduite ? Les promesses tenues !
→ Le LMS fait la part belle à l’expérience utilisateur, avec :
– Côté concepteurs, une interface de conception simple et intuitive, avec une vision schématique des parcours de formation créés. Ça, c’est la petite touche maison dont je vous parlais tout à l’heure : chez SYDO, nous aimons terminer une explication par un schéma d’ensemble qui permet un double niveau de lecture, à la fois micro et macro. Ici, le concepteur visualise le parcours de formation créé sous forme de blocs : à l’intérieur de chacun, il peut ajouter une ou plusieurs activités, représentées ici par les carrés noirs. Promis, dans le prochain article, je vous montrerai tout !
– Côté utilisateurs, une navigation fluide d’une activité à l’autre et d’un module à un autre, sans allers-retours superflus vers le sommaire de formation.
→ Le LMS, coquille simple mais pratique et esthétique, se fait discret pour mieux mettre en avant les contenus :
– Le graphisme, sobre et épuré, est facile d’appropriation pour chaque structure grâce aux éléments de personnalisation, notamment le logo et la couleur dominante.
– Au niveau des modalités d’activités, le LMS permet d’intégrer de nombreux formats de ressources, de façon à ne pas contraindre la créativité en matière de graphisme et de pédagogie.
→ Le back-office est simplifié mais pas simpliste : gestion des utilisateurs, suivi des statistiques, rien ne manque, mais rien n’est superflu. L’onglet statistiques, notamment, a été pensé pour offrir une approche plus visuelle (et donc plus claire) que sur la plupart des plateformes existantes.
Phase 4 en cours : transformer l’essai…
Plus nous le regardions, et plus nous en étions persuadés : ce LMS avait du potentiel… Alors en fin d’année 2023, on a franchi le pas, avec l’aide de notre premier client. Nous sommes en train de concevoir pour lui un parcours de formation de 4 modules, qui sera implémenté sur le LMS SYDO et ouvert aux apprenants début mars. D’ici là, c’est un peu la course pour finaliser le lancement.
Curieux d’en savoir plus ? Dans mon prochain article qui paraîtra courant mars, je vous emmène à la découverte des fonctionnalités du LMS SYDO : au programme, tour du propriétaire selon les différents profils, mais aussi une vraie démo à tester ! Alors stay tuned, comme on dit !