LMS : Quand les clients créent le besoin…
Depuis déjà quelques années, nos clients sont de plus en plus nombreux à nous demander de créer pour eux des jeux numériques d’apprentissage sérieux mais rigolos, des formations à distance qui sortent de l’ordinaire, ou des parcours e-learning en ligne qui ne donnent pas envie de se pendre (pardon, mais ça peut arriver).
Certains souhaitent digitaliser une formation présentielle existante, on travaille donc avec eux sur une adaptation e-learningo-compatible. D’autres viennent avec un public cible, un objectif de formation, des tas de contenus, et c’est à nous de trouver la bonne recette pour leur créer sur mesure une formation distancielle rythmée et efficace… Enfin, il y a des clients pour qui tout ça est encore bien flou et qui, en plus de nous solliciter pour les aider à créer une formation en ligne, sont aussi à la recherche de conseils en matière d’hébergement de ladite formation.
Car oui, le monde de l’apprentissage numérique est une jungle peuplée de sigles et autres acronymes (CMS, LMS, LCMS, MOOC, SPOC, COOC et autres joyeusetés) dans laquelle il est aisé de se perdre !
Parfois, ces fameux clients qui débutent dans la formation en ligne ont de grands projets (“créer une école digitale en interne pour former tous les collaborateurs”, par exemple), mais ils oublient un point essentiel : c’est qu’une école digitale, tout comme une école “en dur”, ça requiert… des ”locaux”, c’est-à-dire un endroit pour héberger les fameuses formations. Et ça, c’est le rôle du Learning Management System, aka LMS.
Le LMS : quelles sont ses missions ?
Un LMS, comme son nom l’indique, est un logiciel (System) qui permet de gérer (Management) une plateforme d’apprentissage en ligne (Learning) sur laquelle on peut créer, organiser et mettre à disposition des formations, mais aussi inscrire des participants et obtenir un certain nombre de données concernant leur progression et leurs résultats.
Son interface varie selon le côté (de la force) auquel vous appartenez, à savoir “administrateur de formation”, “concepteur” (ces deux profils étant parfois liés), ou “apprenant”.
Côté administration, vous êtes au cœur de la machine, pour ainsi dire : vous avez accès à tout un tas de fonctionnalités qui vont vous permettre de gérer les différentes formations existantes et leurs paramètres (contenus, date de publication, conditions d’accès, etc.), mais aussi de consulter des statistiques et rapports de suivi sur les actions des apprenants sur le LMS.
Côté conception, vous disposez d’une palette d’outils pour créer vos formations : la plupart des LMS proposent des outils-auteurs qui leur sont propres afin que vous puissiez ajouter du contenu et réaliser des quiz, ainsi que quelques autres choses (beaucoup de quiz, en vrai). Certains proposent également des plug-ins pour ajouter du contenu créé à l’aide d’outils “externes” type H5P, Genially, ou du contenu SCORMé.
Côté apprenant – utilisateur, enfin, vous avez accès à un tableau de bord détaillant les différentes formations auxquelles vous êtes inscrit, ainsi qu’à diverses fonctionnalités annexes selon les LMS, toutes plus utiles les unes que les autres (enfin, c’est ce que chaque LMS vous dit).
Les difficultés potentielles
Dans les faits, des LMS, il en existe BEAUCOUP (#euphémisme). Pour se différencier et répondre aux besoins toujours plus divers de leurs potentiels clients, les LMS ont eu tendance à se doter de tout un tas de fonctionnalités qui vont au-delà de leur mission première, c’est-à-dire permettre la mise à disposition de formations et leur suivi. Chaque LMS développe aussi son propre vocabulaire pour désigner un grain pédagogique, un module, un parcours, un utilisateur… à tel point qu’on peut finir par s’y perdre.
Bref, les promesses (tenues ou non) sont nombreuses, les options multiples, et les résultats attendus pas toujours au rendez-vous pour les clients.
Voici quelques exemples des principales problématiques rencontrées :
1) Le LMS utilisé est surdimensionné par rapport au besoin
Dans leur course à la conquête des clients, certains LMS proposent un environnement de gestion de toute l’entreprise (RH, commercial, etc.), d’autres cherchent à se transformer en réseau social interne, d’autres encore se rêvent en assistants à tout faire pour les formations présentielles comme distancielles et proposent des templates prêts à l’emploi où vous n’avez plus qu’à glisser votre contenu, parfois sur fond d’intelligence artificielle…
Toutes ces options sont sûrement pertinentes dans certains cas, mais parfois, les clients ont simplement besoin d’un endroit pour héberger leur formation afin de la rendre accessible facilement, point barre. Et comme toute fonctionnalité se paye, le budget réclamé par certains LMS “trop perfectionnés” par rapport à ce besoin initial somme toute assez simple peut en décourager plus d’un.
2) Le LMS est trop complexe à utiliser au quotidien
Certains LMS peuvent se révéler déroutants pour les utilisateurs ou pour les concepteurs de formation tant ils fourmillent de paramètres et de réglages. Or tout le monde n’a pas besoin d’une machine de guerre ultra personnalisable, avec des options en veux-tu en voilà !
Lorsque les subtilités de navigation ou les interactions sociales attachées à chaque activité relèguent au second plan le contenu de la formation, ou lorsque la conception de formation devient un parcours du combattant nécessitant un diplôme en paramétrage et en langage autochtone, on perd de vue l’essentiel : le LMS doit rester un support au service de la formation, des concepteurs et des formés, et pas un outil potentiellement décourageant de par sa complexité et qu’il faut “apprivoiser” avant de pouvoir effectivement s’en servir.
3) Les outils auteurs du LMS et les possibilités d’intégration sont trop limités/inadaptés
Il arrive régulièrement qu’une fois leur abonnement LMS souscrit, les clients constatent que les outils auteurs proposés par la plateforme ne leur permettent pas de réaliser ce qu’ils avaient en tête : par exemple, le nombre ou le type de questions est trop limité, la mise en forme graphique est quasi impossible, ils ne peuvent pas intégrer les fichiers créés par ailleurs et n’avaient pas repéré cette incompatibilité de format.
Certains clients ayant créé des formations complètes sur un LMS et qui doivent en changer se retrouvent parfois contraints de recréer l’intégralité de ces formations sur leur nouvelle plateforme, simplement parce que leur LMS de départ fonctionnait en mode “captif” avec des formats qui n’existent nulle part ailleurs (pas folle, la guêpe). Avoir un LMS, c’est bien, mais si on ne peut pas en faire ce qu’on veut et qu’il faut à tout prix rentrer dans le moule, ça perd légèrement de son intérêt.
4) L’offre tarifée des LMS est compliquée à comprendre
Pour cadrer les prix de leurs abonnements, les plateformes ont développé différents systèmes de tarification : prix par utilisateur, par session, par cours ou formation, par nombre d’administrateurs, par nombre d’utilisateurs par formation, et tant d’autres combinatoires et critères qu’il est absolument impossible de les lister ici.
Si l’on ajoute à cela le vocabulaire propre à chaque LMS dont je parlais plus haut (“branche”, “camp”, “jetons” et autres “aventures”), on comprend aisément qu’il n’est pas simple pour un client de comprendre de quoi il a besoin et ce qu’il achète.
À Sydo, nous sommes régulièrement amenés à travailler avec des clients confrontés à une ou plusieurs de ces problématiques. Une idée a donc commencé à germer dans nos têtes : et si on créait un LMS adapté à des besoins simples, flexible, facile d’utilisation et lisible, dans sa forme comme dans son offre ?!
… Le projet LMS SYDO était né.
Dans les prochains épisodes, découvrez ce à quoi nous avons réfléchi, comment nous avons procédé, et à quel résultat nous sommes parvenus !
Le Mag' 
Un commentaire
Bravo pour cette initiative ! En vous souhaitant les meilleurs idées de conception d’un solution LMS adaptée à la fois aux concepteurs de formations et aux apprenants, j’espère que vous pourriez la rendre open source ! 😉