Gérer un projet pédago : recette pour un succès

Dans la série “Astuces de chef.fe (de projet) pour un résultat réussi”, nous vous avons parlé précédemment de l’importance de mettre en place une bonne méthode de travail, mais aussi de se doter des bons outils. Aujourd’hui, on se retrouve pour parler organisation !

Petit rappel des faits : on vous a confié la réalisation d’un dispositif pédagogique et vous cherchez à optimiser votre gestion de projet pour servir à vos apprenants le plat le plus digeste et épatant possible. Comme en cuisine, il va vous falloir de l’instinct, mais aussi de la technique !

Astuce #3 : être or-ga-ni-sé.e

Dernier point, mais non des moindres, et ceux qui suivent Top Chef ou Le Meilleur Pâtissier ont dû le remarquer : quand il est question de cuisiner/pâtisser sous pression (notamment temporelle), le talent ne fait pas tout ! Si l’on ne sait pas gérer son temps et son espace de travail, ça peut vite sentir le roussi…

Il en va exactement de même en matière de gestion de projet : si l’on manque de méthode, on peut perdre un temps précieux à chercher un dossier mal rangé ou encore à travailler sur une ancienne version d’un document au lieu de la plus récente. Voici quelques idées pour gagner du temps, ou au moins éviter d’en perdre !

– Nommer correctement vos fichiers (pas d’espace, pas d’accent, des titres évocateurs et des numéros de version, et on se relit) : il serait bien trop dommage de ne pas retrouver un fichier parce qu’on a bêtement oublié une lettre dans le titre ! #çasentlevécu2

– Mettre en place une nomenclature : si vous avez beaucoup de documents à gérer (par exemple dans le cas d’un e-learning très fourni) et/ou si les titres de vos grains pédagogiques sont amenés à varier, trouver une nomenclature pour les nommer peut s’avérer très utile ! Vous pouvez par exemple nommer chaque fichier en fonction du module auquel il se rattache et de son positionnement dans la progression pédagogique envisagée => M1G2 = Grain 2 du Module 1. Cela permet de les trouver plus facilement en triant vos fichiers par ordre alphabétique, mais c’est aussi un vrai gain de temps lorsqu’on veut désigner un outil (“M1G2”, c’est plus rapide que “tu sais, la fiche qui parle de la production d’hydrogène par électrolyse dans le cadre du module sur les modes de production d’énergie sans carbone !”, non ?)

– Bien ranger ses fichiers : ça peut sembler être un conseil simpliste, mais ranger quotidiennement ses fichiers dans des dossiers, eux-mêmes structurés de façon claire et en arborescence (dossiers thématiques, par étape de conception/production, à vous de voir ce qui vous convient le mieux !), c’est l’une des meilleures façons de ne pas s’arracher les cheveux lorsque vous atteignez le pic du projet, ce moment où vous jonglez entre 147 documents par jour et que tout commence à se ressembler. Pour chaque module ou chaque grain, vous pouvez par exemple vous créer un dossier “Old” (ou “Ancien” pour les non-anglophones) pour ranger toutes vos versions passées (cela vous permettra de ne pas vous encombrer inutilement, mais de retrouver vos archives si cela s’avère nécessaire), et ne garder dans votre dossier courant que le document en cours de travail.

– Créer un code couleur récurrent : pour vous y retrouver parmi vos multiples versions et documents, il peut être intéressant de définir un code couleur partagé avec les autres relecteurs/contributeurs éventuels (exemple : orange = à valider, vert = validé, etc.)

=> Prendre le temps de faire tout cela peut vous sembler fastidieux et chronophage, mais vous verrez à l’usage que quelques petites secondes de plus dépensées au moment de créer ou ranger votre fichier vous feront potentiellement gagner beaucoup de temps par la suite, a fortiori si le projet s’étale dans le temps et que vous devez y revenir après de longs mois passés dans y toucher !

… Vous voilà maintenant armés pour mitonner à vos apprenants de bons petits dispositifs pédagogiques cuits à point. Aux fourneaux !