Avec quelques collègues, nous avons participé à des ateliers “fresques” et, déformation professionnelle oblige, on n’a pas pu s’empêcher de réfléchir à la conception et à l’animation de ces ateliers ! Cette série d’articles met en lumière ce que nous avons apprécié dans ce format… et apporte quelques pistes d’amélioration.
“Le temps passe vite quand on s’amuse” dit l’adage populaire. Alors, à votre avis, un atelier de sensibilisation de 3h, c’est long ou c’est court ? Je vous avoue qu’avec un démarrage prévu à 19h, après une journée de travail, et malgré mon intérêt pour le sujet, il fallait que cet atelier de 3h soit bien mené pour me maintenir éveillée ! Le challenge était donc de taille.
Dans cet article, voyons donc comment l’atelier s’est déroulé (spoiler alert : je ne me suis pas endormie !).
Qu’est-ce qu’on a fait ? Avec qui ? Comment ?
Comme expliqué dans notre article à ce sujet, on commence par un test d’auto-positionnement qui sert un peu de brise-glace. Chaque participant s’adresse au groupe en se présentant et en expliquant notre positionnement sur le graphique. C’est l’occasion d’identifier les différents participants et leur affinité avec le sujet.
Dans la partie suivante, on travaille de manière collaborative, en petits groupes. C’est là le cœur de l’atelier qui consiste à reconstituer une grande “fresque”. L’animateur distribue des lots de cartes au fur et à mesure de l’atelier et, lot par lot, le groupe doit réfléchir collectivement au sens et à la position des cartes sur le plateau. L’animateur est alors en retrait, il n’intervient que pour aider le groupe à conclure, selon le temps que cela prend, et à débriefer une fois toutes les cartes positionnées.
Puis, après une pause (c’est important), on revient en plénière afin de réfléchir aux solutions envisageables sous forme de brainstorming, où chacun note des idées au tableau.
Enfin, on discute ensemble des pistes de solutions et on débriefe l’atelier.
Quelques bonnes pratiques pour ce type de format
Tout au long de l’atelier, il faut réussir à maintenir l’attention et la motivation des participants. Comment faire ?
Plusieurs bonnes pratiques sont à souligner pour ce format d’atelier de 3h :
– Avoir des moments en groupe entier et en sous-groupes est pertinent pour favoriser les échanges, créer des dynamiques différentes et apporter du rythme.
– Être en mouvement (un minimum) : ne pas être nécessairement assis autour d’une table est agréable ! L’atelier se passe principalement debout (avec la possibilité de s’asseoir au bout d’un moment quand même), ce qui nous rend physiquement plus disponibles et mentalement plus actifs.
– Utiliser différents supports (cartes, graphique, tableau, etc.). Faire varier la forme des activités permet de dynamiser l’atelier et de réveiller la curiosité des participants.
– Créer du lien entre les personnes qui seront amenées à collaborer et échanger.
– Respecter le timing et faire des pauses. Il est important de finir l’atelier à l’heure !
On peut noter que la dynamique et le tempo dépendent entre autres des animateurs, des participants, du lieu. De plus, l’atelier fresque est un format qui se veut assez souple, les animateurs ont les grandes lignes mais s’adaptent. L’animation est particulièrement importante pour rythmer les différents temps de l’atelier et conserver une certaine dynamique tout le long, pour que cela marche.
Alors, qu’est-ce qu’on en pense globalement ?
Finalement, c’est un format qui marche plutôt bien ! Même si 3h, ça peut paraître long, on ne voit pas vraiment le temps passer car on est toujours sollicités. On pourrait cependant faire un peu plus court en optimisant les différents temps de l’atelier.
Parfois les activités mériteraient aussi d’être un peu “pimpées”, pour que cela soit plus sympa : déjà que le contenu est légèrement déprimant, si on peut amener un peu de fun sur la forme, ce serait pas mal ! Mais ça, on vous en parle dans notre prochain article !
En résumé, on aime cette formule, et il y a plein de bonnes choses à prendre dans cette Fresque du climat !