Je suis tombé sur Tiki-Toki, qu’un site de référencement me présente comme « le plus bel outil » pour créer des frises chronologiques.
Je me lance et je vais sur tiki-toki.com. Une belle page noire affiche en énorme « create beautiful timelines » : tout le site est en anglais. J’hésite deux secondes et je fais quand même un essai de traduction automatique comme me le propose mon ordi. Ça donne « Catégories vous permettent de code couleur vos histoires de timeline ». Ok, je repasse à la VO en me promettant de ne plus laisser sa chance à un traducteur automatique avant au moins dix ans.
Pour utiliser Tiki-Toki, il faut se créer un compte. La version gratuite ne permet de créer qu’une seule frise et offre des fonctionnalités limitées. Pour pouvoir construire jusqu’à 25 frises ou encore les intégrer dans son propre site, on peut souscrire à des abonnements dont le prix varie entre 7,50 et 25$ par mois (environ 7 € et 22 €).
Cela dit, en version libre, j’ai la possibilité de modifier à l’infini la frise que j’aurai créée, ou de la supprimer.
On me demande une date de début, une date de fin, une « intro image » et une « background image ». Je renseigne et je copie des URL sans trop savoir ce qui va se passer. J’hésite entre ma vie et l’évolution du marxisme-léninisme. Je choisis ma vie. Je clique sur « create new timeline ». Un écran apparaît avec mon image de fond. Le bas de l’écran est gradué horizontalement sur toute la période sélectionnée.
Pour alimenter une « timeline », on crée des « stories », c’est-à-dire des événements qui se placent par date et durée. Une fois l’événement créé et intitulé, on peut choisir de l’étoffer via différentes sources : du texte bien sûr, mais aussi des images ou de la vidéo, qu’on retrouve en cliquant sur le « more » qui assortit chaque étiquette d’événement, un peu à la manière de Thinglink qui permet d’enrichir des images ou des vidéos. On peut également citer ses sources en renvoyant facilement vers des liens externes.
Il est possible de classer les événements par « categories » : l’écran se divise en bandes horizontales à couleurs variables et les événements se répartissent verticalement. J’enrichis ma frise avec nostalgie et construis d’événement en événement un document que je trouve super beau, et pas seulement parce que c’est mon histoire.
Comme je n’ai pas encore cliqué sur le petit « 3d » en bas de l’écran, je tente le coup et là, c’est tout simplement magique : ma timeline devient un circuit, mes événements des balises entre lesquelles on navigue grâce aux flèches du clavier. Plusieurs paramètres sont modifiables (niveau de zoom, inclinaison de la piste, etc.). Y a rien à dire, c’est beau, j’ai l’impression de jouer à Wipeout 1 (sur Playstation 1, je vous ai dit que j’avais plus de trente ans ?).
Pas sûr que l’outil se prête à la représentation d’autre chose qu’une suite d’événements : tout est fait pour dater des faits et délimiter des périodes et l’on imagine mal comment l’utiliser pour expliquer les étapes d’un processus ou une recette de cuisine.
En revanche, pour inclure une chronologie dans une présentation, Tiki-Toki est l’outil idéal. On s’en sort assez facilement et le résultat est clair et visuellement bluffant. Par contre, on n’est pas obligé de tester avec sa propre histoire, ou on risque de se retrouver à écouter Capitaine abandonné avec les larmes aux yeux (pour les plus de 30 ans, j’entends).
Tiki-Toki en résumé
LES + :
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Une interface pratique
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Un résultat joli et complet
LES – :
- Tout est en anglais