Un quiz : c’est quoi ?
Le quiz est un ensemble de questions posées aux apprenants qui peuvent (ou doivent, selon la stratégie des concepteurs) y répondre. Il s’agit donc d’une modalité de mise en activité des apprenants. Grâce au quiz, ils s’impliquent dans l’apprentissage, en deviennent véritablement acteurs.
Les questions (et les réponses associées) peuvent être de différents types :
– QCM (question à choix multiple) : plusieurs réponses sont proposées, parmi lesquelles une ou plusieurs sont bonnes ;
– QCU (question à choix unique) : parmi les réponses proposées, une seule est la bonne ;
– questions ouvertes : aucune réponse n’est proposée, l’apprenant doit lui-même en rédiger une. Ce type de questions est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre que les QCM et QCU dans le cadre d’un dispositif d’e-learning autonome (c’est-à-dire qui fonctionne seul, sans formateur pour regarder ce que font les apprenants), puisqu’il nécessite l’intervention d’un correcteur pour vérifier si les réponses données sont acceptables ou non.
À noter cependant : certains LMS ou applications permettent de prédéfinir dans la réponse les termes indispensables pour qu’elle soit considérée comme juste, ce qui est une manière de se passer de l’intervention d’un tiers humain pour la correction.
Comme ce sont les types de questionnaire les plus répandus. Aujourd’hui, nous allons nous focaliser sur les QCM et les QCU.
De quoi il se compose ?
Les QCM et QCU ont l’avantage d’être intuitifs : pas besoin de consignes spécifiques pour que l’utilisateur sache ce qu’on attend de lui. Le mot quiz fait office de consigne à lui tout seul (malheur à vous si vous osez mettre deux Z à quiz cependant). On devra par contre indiquer clairement à l’utilisateur si plusieurs réponses sont possibles ou si l’on attend de lui qu’il n’en choisisse qu’une.
Ceci étant dit, une question de quiz dans un e-learning se compose de plusieurs éléments essentiels :
– l’énoncé : il s’agit de la question elle-même, qui porte sur le contenu de l’e-learning ;
– des propositions, parmi lesquelles on distingue les leurres (ou distracteurs) et la ou les réponses correcte(s). L’efficacité du quiz tient notamment à la qualité des leurres. Nous y reviendrons dans la 2ème partie de notre article.
Une fois que l’apprenant a fait son/ses choix, il doit valider sa réponse, avec un bouton dédié ou non, selon le souhait des concepteurs. Attention, notons que cette décision n’est pas anodine : si le choix de la ou des réponse(s) fait office de validation, l’apprenant ne peut pas modifier son choix s’il s’est trompé ou s’il change d’avis.
Ensuite, deux nouveaux éléments indispensables d’un quiz doivent alors apparaître :
– le feedback, qui lui indique si sa réponse est juste ou non ;
– le débrief, qui il sert à donner des explications ou des compléments, que la réponse soit bonne ou mauvaise.
À quoi un quiz peut-il servir ?
Pour concevoir un bon quiz, il faut d’abord savoir pour quelles raisons on veut en soumettre un aux apprenants. Comme nous le disions en introduction, il est si facile de faire des quiz avec n’importe quel LMS qu’il peut être tentant d’en mettre à toutes les sauces. Cela peut nous conduire à oublier la question fondamentale : pourquoi insérer un quiz à cet endroit-là ? Quel est l’objectif associé ?
Dans un e-learning, un quiz peut avoir plusieurs objectifs, notamment en fonction de sa place :
– le quiz de positionnement : il permet de mesurer le niveau de l’apprenant à l’entrée du dispositif d’e-learning. Il est une modalité d’évaluation initiale. Des contenus adaptés spécifiquement à ce niveau pourront lui être proposés si le dispositif utilise l’adaptive learning : dans ce cas, le contenu d’un même e-learning pourra donc différer d’un apprenant à l’autre. Par ailleurs, ce quiz pourra être réutilisé, tel quel ou non, en fin d’e-learning pour mesurer la progression des apprenants.
– le quiz de découverte : placé en début de formation lui aussi, il permet à l’apprenant de prendre conscience des idées reçues qu’il peut avoir sur le sujet. Il est particulièrement utile dans des dispositifs de sensibilisation pour montrer où se situe le problème dont on veut parler.
– le quiz d’entraînement : il prend place après que des ressources ont été proposées à l’apprenant ou que des activités l’ont invité à manipuler le contenu. Il permet de vérifier si l’apprenant progresse à la vitesse attendue, et constitue donc une modalité d’évaluation formative.
Si ce n’est pas le cas, les mêmes ressources peuvent lui être proposées de nouveau, ou des ressources différentes portant sur les mêmes parties du contenu. S’il n’a pas compris ou assimilé lorsque les choses lui ont été présentées d’une certaine manière, on peut essayer de changer de mode d’explication !
– le quiz d’évaluation, qui est une forme d’évaluation sommative. Son objectif est de valider l’acquisition des compétences ou des connaissances qui font l’objet du dispositif d’e-learning.
Ceci étant dit, il nous reste à nous pencher sur la rédaction des questions et des propositions de nos quiz, ce qui n’est pas une mince affaire… C’est ce qui fera l’objet de la 2ème partie de cet article !