Smartphones : fléau de la formation ?

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Premier article d’Adèle Côte, nouvelle recrue chez les Sydologues ! 🙂

Quel formateur n’a jamais été dérangé par les smartphones de ses participants ? A chaque notification, chaque vibration, les participants sont déconcentrés et tentés de lire leurs messages, ratant ainsi certaines informations pouvant être précieuses.

En plus de perturber les formés, le formateur, mais aussi – et surtout – de nous déranger nous-mêmes, les notifications provenant de nos smartphones seraient nocives pour notre santé. Nous sommes déjà conscients qu’elles nuisent à notre précieux sommeil en nous réveillant chaque nuit à base de pourriels… mais les conséquences sur notre corps seraient bien plus lourdes encore.

Entre désir et stress

Selon Robert Lustig, endocrinologue américain, les notifications nous mettraient dans un état de stress et de peur constant, mais augmenterait également notre besoin de recevoir ces notifications. Profitant de nos besoins en termes de sécurité et d’interactions sociales, les notifications ont ainsi créé dans notre corps une dépendance et un désir permanent de les recevoir.

Des sensations étranges, appelées « vibrations fantômes » sont alors devenues courantes : ces vibrations s’apparentent à une sensation de vibration que l’on ressent là où se trouve notre smartphone alors qu’aucune notification n’a été reçue. Nous recevons tellement de notifications que, suite à un sondage, 89% des étudiants américains disaient ressentir régulièrement ces vibrations fantômes provenant de leur smartphone alors qu’il n’avait pas vibré.

Que se passe-t-il dans notre corps ? Face à une notification, celui-ci a une réaction similaire à celle que nous avons face au danger : des hormones se réveillent, le cœur se met à battre plus fort et les muscles se contractent. Malheureusement, cette réponse de notre corps n’est tout simplement pas adaptée à la stimulation par notification… Détraqué par ces réponses mal utilisées, notre cerveau nous pousse à faire des choses stupides comme ressentir ces « vibrations fantômes ».

 

Le prix du changement

Par ailleurs, lorsque nous recevons une notification, nous sommes interrompus et notre attention est déviée : nous payons alors ce que l’on appelle le « prix du changement ». Passer d’une tâche à une autre est une chose assez aisée pour notre cerveau mais à la fin d’une journée passée à être interrompu, notre concentration est fortement atténuée. Ce changement constant de tâches provoque une inflation du « prix du changement » et nous sommes alors plus propices à faire des erreurs dans les différentes tâches que nous entreprenons. Il a d’ailleurs été estimé que ces alternances de tâches peuvent consommer jusqu’à 40% de notre temps cérébral autrement productif.

Le changement de tâches provoque une réaction de notre corps qui s’envoie alors une dose de cortisol, l’hormone du stress, mais aussi une dose de dopamine, l’hormone du plaisir. Conséquence : recevoir des notifications augmente notre stress et nous pousse à faire des erreurs, mais accentue également notre désir de recevoir ces interruptions, entretenant un cercle vicieux.

Pour revenir à la pédagogie, on peut donc tous être d’accord sur le fait que les notifications provenant de nos smartphones nuisent à notre capacité à nous concentrer et à apprendre sans faire d’erreurs.

Heureusement, il existe aujourd’hui plusieurs solutions pédagogiques permettant d’allier smartphones et pédagogie (BYOD, Klaxoon, Beekast, etc.).


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 Un commentaire


  • Thibaut

    Grâce à Kahoot, le smartphone devient un outil pédagogique indéniable !
    Merci à Sydologie pour la découverte de cet outil qui a révolutionné mes interventions de formation auprès de la génération Z.

    Répondre

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