Les mardis de la mémoire #3 – La mémoire à long terme

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Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps ! Après la mémoire à court terme, nous allons parler de mémoire à long terme ! Comment ça, vous vous en doutiez ?

 

La mémoire à long terme correspond à toutes les informations que nous stockons : celles que nous venons juste d’apprendre ou de vivre, et toutes celles que nous conservons depuis longtemps (1515, Marignan). Une fois que l’information est encodée, c’est dans la mémoire à long terme qu’elle est stockée.

 

De manière très simplifiée, on peut dire que cette mémoire à long terme n’a pas de limite de durée (dans le sens où on peut se rappeler d’informations très anciennes) ni de limite de quantité (puisqu’on mémorise tous les jours de nouvelles choses). En réalité, il y a beaucoup de théories en lien avec la mémoire à long terme et ses capacités (l’oubli, l’archivage, l’interférence, l’entrave, la détérioration, etc.) qui sont assez complexes et qu’on ne pourra malheureusement pas présenter ici.

La mémoire à long terme se découpe en 2 catégories : la mémoire implicite et la mémoire explicite (que nous explorerons dans le prochain article).

La mémoire implicite, je le sais mais je n’ai pas vraiment conscience que je le sais 

Là encore, il existe plusieurs types de mémoires implicites, mais nous allons nous concentrer sur la mémoire procédurale. Cette mémoire correspond à toutes les compétences motrices comme faire du vélo ou conduire une voiture. En quelque sorte, c’est tout ce que notre corps apprend à faire en « pilote automatique » : vous êtes au volant, et d’un coup vous vous dites « Non mais comment je suis arrivé(e) là ??? ». Vous avez conduit pendant 20 minutes sans même y faire attention parce que la conduite est devenue une tâche très automatique pour vous, surtout sur un trajet que vous empruntez tous les jours.

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Cette mémoire procédurale est très difficile à modifier : une fois qu’un geste est ancré dans votre mémoire, vous aurez beaucoup de mal à le réaliser différemment. Essayez par exemple de conduire une voiture automatique pour la première fois, et voyez l’effort qu’il vous faudra pour ne pas appuyer sur l’embrayage !

 

Quel rapport avec la formation ?

Cette mémoire est EXTRÊMEMENT IMPORTANTE dans toutes les formations opérationnelles, sur des chaînes de production par exemple. Pour un nouvel entrant, il faut identifier les bons gestes et enseigner par l’exemple, quitte à se placer derrière l’apprenant pour montrer le bon mouvement. C’est la raison pour laquelle, pour ce genre de formations, le tutorat est très efficace : un « ancien » qui maîtrise bien les gestes à connaître transmet son savoir informel à son élève.

Pour un collaborateur qui verrait sa ligne modifiée après 10 ans passés sur le même outil, la formation sera encore plus importante ! Il (de production toujours) devra oublier ses anciens réflexes pour s’adapter à ce changement. Dans ce genre de situation, travailler sur simulateur peut s’avérer particulièrement utile.

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