Comment résoudre un problème ? Zoom sur le fonctionnement du cerveau

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Barbara Oakley est l’auteure d’un ouvrage sur les manières optimales d’apprendre. Elle nous présente le résultat de ses recherches et nous indique que tout est lié au fonctionnement de notre cerveau. Découverte. 

Le curieux manège du cerveau

Quand on cherche à trouver la solution à un problème, le cerveau utilise deux modes : le « diffus » et le « concentré ». En mode « concentré », le cerveau enchaîne les pensées logiques et créé des associations d’idées évidentes et naturelles. Pour expliquer ce fonctionnement, Barbara Oakley utilise la métaphore du flipper. La boule, qui représente le cheminement des pensées, se déplace en heurtant des obstacles proches les uns des autres. Le mode « diffus » est celui de l’inconscient. La boule de flipper se promène, mais sur des distances beaucoup plus longues car les obstacles sont moins nombreux. Potentiellement, la pensée peut donc aller d’une idée vers une autre, beaucoup plus éloignée.

Tourner en rond

Devant un nouveau problème, le cerveau a justement besoin de relier des idées éloignées les unes des autres, celles qu’il n’aurait pas reliées dans sa manière habituelle de fonctionner. On pourrait penser alors que le mieux, pour trouver la solution, serait de rester passif, en laissant le cerveau faire son travail, sans effort et sans que l’on en ait conscience. En fait, pas du tout ! Le mode « diffus » ne peut entrer dans la danse qu’une fois que le mode « concentré » a fait son œuvre. Le principe est donc de se concentrer sur un problème pendant un moment puis de l’abandonner pendant un temps pour y revenir plus sereinement. En effet, lorsqu’on reste en mode concentré pendant longtemps, on a trop souvent tendance à partir sur une mauvaise piste et à avoir des difficultés à s’en écarter.

Prendre du recul

Pour donner un exemple de ce recul, Barbara Oakley cite l’habitude adoptée par Thomas Edison (inventeur, entre autres de l’ampoule électrique). Lorsqu’il souhaitait faire des pauses, il s’asseyait dans son fauteuil en tenant une balle dans la main. Lorsqu’il finissait par s’assoupir profondément, il lâchait la balle qui le réveillait en tombant sur le sol. Il notait alors toutes les idées qui lui étaient venues durant cette période. Une autre solution consiste à se coucher juste après avoir fourni un effort intellectuel intense pour reprendre le matin le fil de ses réflexions, en espérant que celles-ci auront avancé pendant la nuit. Pour les plus pressés, il est également possible de fermer les yeux un instant pour activer le mode « diffus ».

Les neurosciences ont encore beaucoup de choses à nous apprendre sur la manière dont nous travaillons et nous apprenons. Percer les mystères du cerveau devra ainsi permettre d’adapter nos routines de travail mais également les manières d’enseigner, en aménageant par exemple des temps de pause réguliers entre deux séances de travail.

 


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