Pédagogie et andragogie : soyons précis !

|  2 Commentaires

Cet article est le 1er d’une trilogie ; cliquez ici pour voir le 2nd et pour voir le 3e !

Un petit retour aux bases ne faisant jamais de mal, nous vous proposons de revoir le concept galvaudé, souvent utilisé à tort et à travers, de pédagogie, mais aussi celui, moins connu, d’andragogie. Le sujet étant vaste, nous avons choisi de le traiter en trois fois : chaque semaine, une nouvelle partie de l’article sera publiée.

Définition de la pédagogie

Dans la Grèce antique, le pédagogue (« paidagogos ») désignait l’esclave chargé d’emmener les enfants de son maître à l’école, mais aussi de choisir les disciplines qu’ils devaient suivre et les précepteurs qui prodigueraient l’enseignement. Dès l’origine, le pédagogue joue donc un rôle de médiateur entre l’enfant et le savoir.

Aujourd’hui, la pédagogie désigne de façon large l’ensemble des principes et méthodes dont l’objectif est de comprendre et favoriser les processus d’apprentissage. Tantôt qualifiée de science, tantôt d’art ou de savoir, la pédagogie s’appuie sur d’autres disciplines comme la psychologie, la sociologie, la linguistique, l’anthropologie, la philosophie ou la médecine.

Un acte pédagogique peut se définir comme l’espace entre les trois sommets d’un triangle : l’apprenant, l’enseignant et le savoir. C’est le « triangle pédagogique » de Jean Houssaye :

pedagogie_jean_houssaye

Les côtés du triangle symbolisent les différentes relations qui se tissent entre les trois éléments d’un acte pédagogique :

  • la relation d’apprentissage se construit entre l’apprenant et le savoir dans sa démarche pour apprendre.

  • la relation didactique est le rapport entretenu par l’enseignant avec le savoir et qui lui permet d’enseigner.

  • enfin, une relation pédagogique lie l’enseignant à l’apprenant pour former ce dernier.

Bien que ce schéma n’intègre pas l’aspect contextuel de tout acte pédagogique (influence de l’environnement social, politique, historique etc.), il est utile pour mettre en lumière laquelle de ces trois relations est privilégiée dans les différentes approches pédagogiques : par exemple, l’accent est-il mis sur l’acquisition du savoir par l’apprenant, ou plutôt sur la relation pédagogique entre l’enseignant et l’apprenant ?

En Occident, on distingue généralement trois modèles en matière de pédagogie : le modèle de l’empreinte, le modèle béhavioriste et le modèle constructiviste. Ces modèles reflètent les évolutions de la société et ont chacun des avantages et des faiblesses à prendre en considération, en fonction de la situation, du contenu à transmettre, de l’enseignant, de l’apprenant, etc.

Ces modèles feront l’objet de la suite de cet article, à sortir la semaine prochaine !


 , ,

Articles similaires

 2 commentaires


  • TOKPO DIDIER

    l’andragogie reste un domaine très complexe en matière de rapport formateur stagiaire adulte à accompagner. Elle exige une stratégie et des moyens diversifiés pour mener à bien la fonction de formateur professionnel. De nos jours, les moyens, supports technilogiques et le contexte d’apprentissage renforce ce besoin incessant de démarche(s) raisonnée(s) dans l’acte pédagogique. L’enfant ne devrait plus alors être considéré comme une cible malléable dans le progrès pédagogique.La science de l’enseignement tend à se fusionner à la formation. Le pédagogue doit se situer ou s’inscrire dans la dynamique des besoins d’apprentissage des enfants et au delà intégrer le complexe systémique de la problématique formation aux adultes et enseignement (éducation ) des enfants.

    Répondre

  • Borj

    Un bon article mais manque de references et il est plus intéressant de détailler un peu

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.