Le set up parfait de classe virtuelle

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9h45, mardi dernier, j’arrive au bureau avec quinze petites minutes de retard. C’est précisément le moment où notre rédac chef, Aymeric (ou Aymerico pour les intimes) décide de me tomber dessus pour me demander des comptes.
 
C’est 9h30 le début de journée, pas 9h45 Thomas.

Je tente alors une esquive comme j’en ai le secret, mais prends assez vite conscience que l’excuse de la neige qui bloque les routes est bien trop saisonnière pour être utilisée au mois de juillet. Captant assez facilement la fragilité de ma réponse, le malin s’empresse de me faire une proposition que je ne saurais refuser.

– Tu me fais un article Sydologie sur la classe virtuelle ou je te balance à la direction ?
– Ah.
– T’as le choix.
– Bah pas tant si ?
– On a toujours le choix.

Il est fort.
Sans hésiter, et pour l’amour de la transmission du savoir à mes pairs, je me mets à la tâche.
 

Le point de départ

 
Premier problème, je ne suis pas un pédagogue moi. Je suis un créatif.

C’est un métier que j’apprécie particulièrement car 3h et 2 bonnes idées par semaine suffisent à justifier mon salaire exorbitant.

En revanche, en tant que créatif, je sais que la créativité n’existe pas. Ou pas exactement comme on l’imagine. On ne crée jamais rien, on ne fait que faire évoluer des concepts préexistants. J’aimerais dire que tout est calculé, mais la réalité c’est que notre cerveau (flemmard) ne sait pas créer à partir de zéro. C’est ainsi.

Alors pour moi, la première des choses à faire, c’est de déterminer le point de départ. Quels sont les objectifs d’une classe virtuelle ? Qu’est-ce qui ressemble le plus à une CV de qualité ? Et comment voler les bonnes idées ? (voler c’est pas beau, mais travailler c’est trop dur. Pour info.)
 

Les objectifs

 
Avant cette sombre histoire de covid, les classes virtuelles étaient juste chiantes. Désormais elles sont chiantes et “indispensables” (notez les guillemets). Ce qui n’arrange pas la dynamique de dépression collective.

J’ai vraiment l’impression que les inventeurs de cette modalité avaient uniquement cet objectif sur leur cahier des charges. La légende dit même qu’un des ingénieurs en classe virtuelle un peu zélé s’est fait licencier sans préavis lorsqu’il a proposé de limiter la durée d’une classe virtuelle à 4h d’affilée. Rude.

Donc sans surprise, selon moi, le premier objectif d’une classe virtuelle, c’est précisément qu’elle ne ressemble pas à une classe virtuelle.

N’y a-t-il pas mieux à proposer ? Sommes-nous obligés de nous infliger ça ? La vie n’est-elle pas assez difficile comme ça ?

Si.

Le dérèglement climatique, les guerres, la pauvreté, ok. Mais la classe virtuelle, je suis désolé, mais ça ne passe pas. Ça devient personnel.
 

La créativité copiée-collée

 
Bon c’est pas tout ça, mais vous allez me dire : “Cool ta vie, hyper intéressant, mais nous on avait prévu de se faire un super setup classe virtuelle, et là c’est pas clair”.

En effet. Est-ce qu’il est nécessaire d’employer la violence pour autant ? Je ne le pense pas. Reprenons, donc. Et quand je dis “reprenons”, je veux dire “reprenons des trucs qui existent déjà et voyons comment les copier à notre sauce”. Je vous ai dit que j’étais créatif ?

Après quelques minutes à chercher ce qui pourrait ressembler le plus à une classe virtuelle idéale, je tiens une piste. Twitch.

Twitch, c’est à la fois un outil et un réseau social permettant aux adeptes de jeux-vidéos de diffuser leurs parties endiablées tout en discutant avec leur communauté. Si l’intérêt ne sautera sans doute pas aux yeux des boomers, il n’en demeure pas moins que cette plateforme est devenue une référence du genre. Avec le temps, elle s’est même considérablement professionnalisée et a élargi son champ de sujets, proposant maintenant de l’actu, des débats, etc.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la qualité s’est considérablement améliorée, frôlant parfois celle de certains plateaux tv (voir par exemple les émissions sur Twitch de Domingo : Popcorn).

On y retrouve des bandeaux, des jingles, de l’interaction avec la communauté, un éclairage de qualité, un son impeccable. Vraiment, c’est assez impressionnant. L’objectif est respecté.

Qui plus est, avec sa démocratisation, le streaming a permis l’accès à un matériel de qualité pour des prix tout à fait raisonnables.

Si bien que (hors achat de l’ordinateur), il est tout à fait possible d’obtenir un résultat d’une grande qualité pour près de 500€. 500€ ce n’est pas rien, mais avouez que pour éviter de plonger toute une génération d’apprenants dans une dépression collective, ce n’est finalement pas très cher payé.

C’est donc ça qu’il faut faire. Prendre le meilleur de la diffusion live des internets et le mettre à la sauce pédago (je viens de l’inventer, ne la cherchez pas pour votre prochain drive).
 

Y en a un peu plus j’vous le mets quand même ?

 
Vous restez sur votre faim ? Vous vous demandez quoi acheter ?
CHANCE ! Nous avons animé un webinar qui explique et liste tout ce que vous devez avoir dans votre setup. https://youtu.be/qIhidJMpURw

Par ailleurs, voici la liste et les liens de tout ce qui compose le nôtre, de set up. https://docs.google.com/spreadsheets/d/18nSf2vjH6C-P7lVL5etAuAlnn_n8tKVEGmU8HGGCC1c/edit?usp=sharing

Finalement, je suis assez content d’avoir cédé au chantage du totalitaire Aymerico (pour les intimes toujours). Déjà parce que je sais maintenant qu’il faut que je diversifie mes excuses de retard. Mais surtout parce que j’ai découvert un autre monde possible.

Un monde dans lequel la classe virtuelle pourrait être un moment agréable et divertissant. Et rien que pour ça, je lui en serai éternellement reconnaissant (minimum) <3.      


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