[DOSSIER] 5 retours du terrain : #3 – À la course au digital, nous pourrions tous arriver perdants

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Avec le temps, je pense que vous connaissez notre point de vue sur le sujet. Mais diable, qu’il est agréable de l’entendre de la bouche d’autres professionnels : ce n’est pas l’outil qui fait l’artisan !

Qui aurait l’idée de se lancer dans un Paris-Dakar en formule 1, sous prétexte que sur le papier, cette dernière possède la meilleure vitesse de pointe ? Personne ? Alors pourquoi un dispositif de formation devrait forcément passer par des outils digitaux sous prétexte qu’ils sont… new/learning/amazing/8.0/innovant (à vous de choisir le mot qui vous plait le plus, ou celui que vous entendez le plus souvent) ?

Si tout le monde s’accorde à dire que le passage de la formation au numérique présente beaucoup d’avantages (transmettre au plus grand nombre, suivre une formation en prenant le métro, ou encore analyser les comportements avec des données chiffrées), il ne faudrait cependant pas oublier qu’à trop se focaliser sur l’outil de formation, on pourrait en oublier sa fonction : former.

Quelques éléments à garder en tête : 

  • Contrairement à une croyance encore bien tenace, une formation distancielle n’est PAS peu chère. Si l’outil numérique évite les frais logistiques d’une formation présentielle, il peut en entraîner bien d’autres pour être efficace (scénarisation, création de médias attractifs, frais d’abonnement, mises à jour, etc.). 
  • Il est important de faire de la veille constamment, pour rester au courant de ce qui se fait et pouvoir à chaque instant piocher l’outil ou la méthode les plus adaptés à votre problématique. 
  • Restez très critiques envers tout ce que vous voyez et tout ce qu’on vous propose. Parce que pour 10 annonces d’innovation pédagogique, il n’y en a peut-être que 2 ou 3 qui proposent réellement quelque chose de nouveau ou de vraiment intéressant pédagogiquement.

Pour l’avenir, on peut être optimiste : même si certains professionnels confessent avoir un temps cédé aux chants des sirènes, beaucoup reviennent désormais à une conception plus méthodique, en mettant le message au coeur des dispositifs plutôt que le messager.
 
Lire les autres articles de la série :
#1 – Savoir précisément qui l’on forme
#2 – Un savoir n’a aucune valeur si il ne peut être utilisable à l’issue de la formation
#4 – Ne pas sous-estimer le contexte de la formation
#5 – De la formation à l’information, il n’y a qu’un pas
 
 


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