Micro-apprentissage, maxi impact ? (partie 2)

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Après avoir vu la définition du micro-learning et analysé les raisons de son succès en entreprise, penchons-nous aujourd’hui sur ses atouts et limites. Si de votre côté vous avez déjà expérimenté du micro-learning et avez identifié d’autres atouts ou limites, n’hésitez pas à commenter cet article 🙂

Les atouts du micro-learning

Le micro-learning prétend répondre aux envies et aux besoins des collaborateurs comme des entreprises.

Côté entreprises, il constitue un bon filon pour au moins trois raisons :

  • La facilité de création : les modules sont faciles à produire, puisqu’ils ne nécessitent pas de connaissances très poussées en informatique. Quelques outils simples d’utilisation suffisent amplement !
  • Le faible coût de production : comme toute formation digitale, le micro-learning coûte moins cher à l’entreprise qu’une formation présentielle. Et même par rapport aux parcours e-learning classiques, les modules de micro-apprentissage restent peu coûteux, car très courts.
  • Le tracking des résultats: grâce à l’extrême granularisation des notions, il est possible de suivre de façon détaillée la progression des apprenants et d’identifier précisément les points qui posent problème. Les concepteurs peuvent alors ajuster les modules concernés, ou proposer des « nuggets » de formation complémentaires.

Côté apprenants, le micro-learning présente trois intérêts majeurs :

  • Le gain de temps: chaque module étant très court, l’apprenant peut se former sur un sujet précis de façon express, en quelques minutes à peine. Il peut également cibler facilement l’information qui l’intéresse, sans avoir à la rechercher au sein d’une formation de plusieurs heures.
  • La possibilité de maîtriser sa formation: avec le micro-learning, l’apprenant a la main sur les contenus de sa formation. Il peut en effet choisir les compétences à développer ou les thématiques sur lesquelles il souhaite se former en piochant parmi la liste de séquences formatives proposées, selon ses besoins du moment. L’apprenant maitrise également le rythme de sa formation et peut choisir les moments où il souhaite apprendre, en fonction de son emploi du temps. C’est donc un format pratique et flexible !
  • L’efficacité:  grâce aux micro-formations accessibles en un clic, l’apprenant se forme à petites doses, mais de façon plus régulière et mieux répartie dans le temps que s’il suivait un module de formation classique. Or se former sur une petite quantité de contenus, mais le faire fréquemment et régulièrement, permettrait de mieux assimiler les connaissances qu’en suivant une formation unique et très dense contenus. De plus, la répétition et la diffusion des apprentissages dans la durée amélioreraient l’ancrage mémoriel des nouveaux savoirs, et permettraient de lutter contre la courbe de l’oubli.

Les limites du micro-learning

Pourtant, le format n’est pas parfait :

  • Si la courte durée des séquences formatives constitue un avantage lorsqu’il s’agit de les intégrer à un emploi du temps déjà chargé, elle peut aussi être perçue comme une faiblesse par ceux qui trouvent qu’en dessous de 5 minutes, la frontière entre formation et information devient très floue…
  • Par ailleurs, le format court ne permet pas vraiment de traiter un sujet en profondeur, et n’est donc pas pertinent pour toutes les thématiques. Si vous souhaitez mettre en place du micro-learning dans votre entreprise, pensez à l’intégrer dans un plan de formation plus large, en proposant en parallèle des modules plus longs sur les sujets qui le nécessitent.
  • Enfin, l’un des défauts majeurs du micro-learning (et malheureusement souvent de la formation à distance dans son ensemble, d’ailleurs) est le manque d’interactions directes avec un formateur. Pourtant, ces interactions sont souvent riches pour les apprenants : elles permettent notamment de répondre aux questions qu’ils peuvent se poser ou de faire comprendre une notion difficile à expliquer à distance. Même pour des formations basées sur le micro-learning, il est donc toujours utile de prévoir des temps d’échanges physiques entre apprenants et formateur(s).

 
Dans le prochain et dernier épisode de cette mini-série, nous verrons quelques conseils pour réaliser des modules en micro-learning !
 

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Emmanuelle Veron

  • Master 2 en Sciences du Langage, spécialité Didactique du FLE – UGA et CNED
  • Diplômée de Sciences Po – Master Affaires Internationales

Depuis toute petite, j’adore découvrir et apprendre de nouvelles choses. De l’actualité à la grammaire d’une langue étrangère en passant par les neurosciences, tout m’intéresse (ou presque) ! Je suis aussi fascinée par le langage sous toutes ses formes : les livres, les langues, les images ou la musique sont pour moi autant de moyens complémentaires de transmettre des connaissances et des émotions.
Comprendre, expliquer, donner envie d’apprendre grâce à des supports ludiques et innovants : autant de missions qui me passionnent et qui sont au cœur du travail chez Sydo.

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