Micro-apprentissage, maxi impact ? (partie 1)

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MOOC, SPOC, ATAWAD, COOC… La terminologie des « nouveaux modes d’apprentissage » ressemble parfois à s’y méprendre à un concours de consonnes lancées en l’air avant d’être subtilement (?) saupoudrées de O et de A. Pas toujours facile de naviguer dans cette jungle de sigles aux sonorités barbares et obscures !
 
Alors pour ceux qui, comme moi, tentent de mémoriser tout ça à coup de moyens mnémotechniques étranges et d’analogies foireuses, voilà un nom qui devrait vous plaire : le Learning Nuggets. Oui oui, « Nuggets ». Ça, les amis, c’est un nom parlant !
 
… Bon. Ne vous emballez pas trop vite, il ne s’agit malheureusement pas d’apprendre en mangeant des nuggets (même si ça peut en aider certains). Non, « nugget » a ici le sens de « pépite », « morceau d’information ». En français, on parle de « micro-learning » (si si si, c’est beaucoup plus français, ça !) ou de « micro-apprentissage ».
 
Petit tour d’horizon du concept !
 

Le micro-learning, c’est quoi ?

Il s’agit d’une méthode d’apprentissage à distance basée sur des séquences courtes, centrées sur une notion précise, et accessibles à tout moment à l’apprenant.
 
Le micro-learning présente habituellement quatre caractéristiques :

  • Les modules d’apprentissage sont très courts (entre 30 secondes et 5 minutes) ;
  • Ils sont consultables facilement, partout et n’importe quand (c’est le fameux ATAWAD : « AnyTime, AnyWhere, Any Device ») ;
  • Variés et ludiques, ils mixent les formats (vidéo, texte, images, son) et jouent sur l’interactivité pour motiver les apprenants ;
  • L’apprenant y accède à la carte et quand il en a besoin, sans forcément s’inscrire dans un parcours de formation : l’objectif est qu’il trouve une réponse immédiate au problème auquel il est confronté.

Pourquoi un tel succès ?

La démocratisation de l’accès à Internet et l’avènement du smartphone ont transformé nos façons de nous informer : les formats courts comme les brèves, les tweets ou les vidéos sont devenus l’une des sources d’information dominantes.
 
Le format du micro-learning colle donc aux tendances actuelles, et se développe tout particulièrement dans le milieu professionnel. Dans un monde où les longues plages de travail au calme se font rares et où il est devenu quasiment impossible de se concentrer plus de 10 minutes d’affilée sans être interrompu par un coup de fil, un mail ou une notification quelconque (hello, réseaux sociaux en tous genres), les séquences de micro-learning s’intègrent plus facilement dans le quotidien que les formations longues traditionnelles.
 
Dans le prochain épisode, nous verrons les atouts et les limites du microlearning 🙂
 
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Découvrez ici les deux autres articles sur le sujet :
Micro-apprentissage, maxi impact ? (partie 2)
Micro-apprentissage, maxi impact ? (partie 3)
 
 


 ,

Emmanuelle Veron

  • Master 2 en Sciences du Langage, spécialité Didactique du FLE – UGA et CNED
  • Diplômée de Sciences Po – Master Affaires Internationales

Depuis toute petite, j’adore découvrir et apprendre de nouvelles choses. De l’actualité à la grammaire d’une langue étrangère en passant par les neurosciences, tout m’intéresse (ou presque) ! Je suis aussi fascinée par le langage sous toutes ses formes : les livres, les langues, les images ou la musique sont pour moi autant de moyens complémentaires de transmettre des connaissances et des émotions.
Comprendre, expliquer, donner envie d’apprendre grâce à des supports ludiques et innovants : autant de missions qui me passionnent et qui sont au cœur du travail chez Sydo.

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