On dit souvent que l’union fait la force. Il en est de même dans l’apprentissage : la mise en commun de diverses idées et approches permet d’enrichir la réflexion et les solutions trouvées. Pourtant, l’organisation de cette mise en commun, dans un cadre professionnel ou de formation ne coule pas toujours de source.
Le MOOC, ou l’illusion du travail collaboratif ?
Le MOOC part d’une bonne intention : accès gratuit aux connaissances, diversité des ressources disponibles, possibilité d’être acteur de sa démarche d’apprentissage… Pourtant, moins « magique » qu’il n’y paraît, le MOOC ne possède pas encore la faculté de fédérer les apprenants. Sur 100 inscrits à un cours, un seul, (bien seul), échangera sur son expérience via les forums et réseaux sociaux. C’est pourtant ce minime pourcentage qui retirera le plus de bénéfices du suivi du MOOC.
Dans le jeu aussi, l’indépendance domine
Que dire du jeu, cette terre de confrontations bon enfant, dont on imagine volontiers qu’elle mêle les expériences pour permettre aux apprenants de progresser tous ensemble. Pourtant, généralement chaque participant nourrit des attentes différentes. Si certains cherchent en effet le partage, d’autres veulent se tester ou défier les autres. Des profils bien distincts se font jour : ceux qui veulent être les premiers, ceux qui cherchent l’échange, ceux qui sont là pour découvrir, ceux qui veulent progresser. Le jeu peut donc permettre la collaboration, à condition de proposer des jeux réellement collaboratifs, qui impliquent le partage d’informations entre les joueurs par exemple, la réussite d’une quête partagée ou encore l’existence d’un ennemi commun. Les apprenants seront ainsi priés de laisser leur côté individualiste au vestiaire.
Pour un travail coopératif, misez sur le visuel
Vous souhaitez plus de collaboration entre les acteurs ? Proposez un travail plus… visuel. C’est-à-dire, un support commun, sur lequel chacun pourra apporter sa pierre. Padlet.com par exemple, est une plateforme en ligne, ou chacun peut intégrer son travail, ses notes, ses images ou graphiques… Résultat : un projet qui se crée en image sous les yeux de chacun. Ça aide.
Tentez la méthode « agile » : plus de participation pour plus d’engagement
Les méthodes dites « agiles » sont principalement utilisées dans le monde du logiciel. Elles ouvrent les portes d’une collaboration « intense » de tous les participants, et même des clients, à tous les stades du projet. Participatives et interactives, puisque chacun peut s’inspirer du travail d’un autre projet et vice versa, elles visent l’avancée et la progression avant toute chose, le partage entre concepteurs et utilisateurs.
Acceptez des manières différentes de travailler
Vient enfin un critère de réussite délicat, puisque basé sur la capacité de chacun à se concentrer. Si la productivité partagée est très séduisante, elle ne convient pas aux personnes qui préfèrent l’isolement. Ainsi la création d’espaces ouverts pour favoriser la mise en commun de travaux est essentielle, mais elle connaît des limites. Les plus « discrets » doivent pouvoir s’isoler et éviter les sollicitations quand ils le souhaitent. C’est aussi ça, le partage.
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Un commentaire
Misez sur le visuel:
J’ai testé le forum pour donner ses idées sur un MOOC (EFAN langues). Pas très agréable quand il y a autant de participants. Je suis en train de tester Padlet sur un MOOC de l’European Schoolnet Academy et ce n’est pas plus convaincant. Il faudrait pouvoir sélectionner les participants que l’on veut suivre pour 1/soit ne voir que leurs interventions 2/ soit les voir parmi les 1ères propositions. En effet, lire les 188 commentaires précédents le nôtre, c’est un peu rébarbatif…