Contrairement aux idées reçues, notre cerveau n’est pas un organe qui, une fois « adulte », n’évolue plus. Au contraire, à tout âge, il est possible de l’aider à évoluer et, en particulier, à le maintenir performant comme à le protéger du vieillissement. C’est ce qu’explique Bernard Sablonnière, médecin biologiste et professeur de biochimie et de biologie moléculaire à la Faculté de médecine de Lille, auteur du livre Le Cerveau : les clés de son développement et de sa longévité (Éditions J.-C. Gawsewitch, 2013).
Selon le professeur, notre cerveau, qui traverse 5 phases dans sa vie, évolue en permanence en progressant au cours des 4 premières phases. Ce n’est que vers 70 ans, à l’aube de la cinquième phase, que se présente un déclin cognitif avec un fonctionnement qui ira en se détériorant. Cela dit, ce déclin sera très différent d’une personne à une autre. L’auteur indique ainsi que plus on aura appris et emmagasiné de connaissances et d’expériences dans sa vie, plus on les utilisera lors de la vieillesse pour compenser un ralentissement des communications des neurones.
Il est donc important de bien faire « fonctionner » son cerveau afin de s’assurer des performances cognitives optimales pendant l’ensemble des cinq phases de vie. Voici d’ailleurs l’ensemble des moyens permettant d’obtenir le meilleur de son cerveau :
- En premier lieu, le cerveau a besoin d’une bonne oxygénation. Attention donc à l’hypertension, qui accélère le vieillissement cérébral et altère les vaisseaux sanguins du cerveau. Le diabète comme le surpoids ont également un effet négatif. Ils provoquent l’altération des vaisseaux sanguins du cerveau et déclenchent des inflammations qui stressent les neurones et en altérent le fonctionnement.
- Ensuite, nous savons désormais que l’exercice physique a un impact positif sur l’oxygénation du cerveau : les battements cardiaques et la tension augmentent, les vaisseaux se dilatent et libèrent des neurotrophines, qui vont réparer les connexions cérébrales. De plus, l’activité physique régulière libère l’anandamide qui procure une sensation de bien-être, remonte le moral et stimule la libération de dopamine, une hormone du cerveau qui améliore la rapidité de la pensée et l’envie de vivre.
- L’alimentation a également son importance, en particulier afin d’éviter de stocker trop de radicaux oxydants, qui ont un impact extrêmement négatif sur les neurones et altèrent les connexions nerveuses. Attention cependant : il n’y a pas d’aliment miracle, mais plutôt une voie à privilégier. Priorité donc aux légumes vis-à-vis de la viande et bienvenue aux éléments antioxydants contenus dans le thé, le café ou le curcuma. Par ailleurs, les polyphénols, contenus dans les fruits rouges notamment, renforcent la tonicité des vaisseaux sanguins.
Si vous vous appliquez à manger sainement et à pratiquer un sport régulièrement, vous permettez donc à vos neurones de fonctionner dans de meilleures conditions.
Vous avez désormais tous les ingrédients pour optimiser votre formation !
Source de l’image à la Une : Flickr (Austin Kleon)
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