Les MOOC débarquent !

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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les MOOC (prononcez Mouk) ne sont pas les derniers jouets à la mode des cours de récréation. Les MOOC (Massive Online Open Courses) sont des cours en ligne, accessibles à un très grand nombre d’étudiants, sans contrainte de lieu. Ils permettent de repenser l’enseignement, pour s’adapter au contexte actuel de mobilité et d’hyperconnectivité. Sydo, en tant qu’agence de conseil en pédagogie, s’intéresse de près à ces évolutions qui sont en passe de bouleverser l’apprentissage à distance. Tour d’horizon.

Une certaine idée de l’enseignement

Les MOOC sont nés au Etats Unis. Dès le début, ils s’inscrivent dans le mouvement « Open éducation » qui prône un accès au savoir facilité et gratuit, pour démocratiser l’enseignement.

Au départ, les modules étaient composés de cours magistraux filmés, d’exercices et de documents théoriques. Aujourd’hui les cours sont suivis par l’intermédiaire de plateformes dédiées (par exemple Coursera, UdacityedX, etc.) qui utilisent de plus en plus les fonctionnalités du web 2.0 et permettent une plus grande interactivité. Concrètement, cela signifie que les apprenants peuvent rendre leurs devoirs directement en ligne, constituer des groupes de travail, se noter entre eux, poser des questions au professeur ou aux autres apprenants, etc.

Des outils, comme les forums, offrent ainsi la possibilité de connecter les étudiants entre eux et de recréer les échanges qui existent lors d’un cours présentiel. D’autres outils permettent par exemple de prendre des notes, tout en regardant une vidéo de cours, en associant des moments précis de la vidéo à certaines notes, sans changer de fenêtre.

Une grande variété de sujets

Les plateformes s’associent avec des universités. Cela leur permet de proposer une grande variété de sujets de cours : sciences médicales, architecture, philosophie, histoire, langues, management, mathématiques, etc. La plupart des cours proposés sont en anglais, mais des offres en espagnol, français, italien ou chinois commencent à voir le jour.

En France, le premier MOOC a été lancé en octobre 2012 par Telecom Bretagne et l’Ecole Centrale de Nantes sur la thématique de l’apprentissage en ligne : ITyPA (Internet, Tout y est pour apprendre).

Avantages

– L’absence de frais d’inscription permet de lever les contraintes financières.

– Les personnes exclues du système éducatif, en raison de l’âge ou d’un parcours chaotique, peuvent reprendre leurs études facilement.

– Les MOOC permettent de mettre en place des formations très rapidement, contrairement aux universités qui peuvent mettre des années pour proposer une nouvelle filière. Ainsi, un cours sur un nouveau langage de programmation peut être mise en place très rapidement via un MOOC.

– Pour les entreprises, les MOOC peuvent être un outil de sélection et de recrutement efficace. Elles peuvent nouer des partenariats avec des universités ou des écoles qui leurs transmettront les contacts des personnes ayant démontré leurs compétences sur des disciplines précises.

Inconvénients

– La question de la certification, généralement payante, reste problématique. Les diplômes délivrés auront-ils la même validité que les diplômes classiques ?

– Le taux d’abandon est élevé parmi les inscrits. La motivation est primordiale.

– L’interactivité n’est pas effective sur toutes les plateformes.

Le MOOC doit offrir une réelle valeur ajoutée par rapport aux cours présentiels. Il ne doit pas être qu’une version en ligne d’un cours filmé. Les outils additionnels, qui faciliteront l’interactivité et la création d’une nouvelle expérience sont indispensables.


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Clarence Thiery

  • Diplômée d’un master de marketing / vente à l’ESDES, Lyon
  • Diplômée du Mastère spécialisé « Entreprendre » à l’EM Lyon

J’ai toujours été très critique envers mes professeurs qui oubliaient qu’enseigner voulait aussi dire « savoir donner envie d’apprendre ». Quand un élève ne comprend pas ou n’écoute pas : est-ce forcément parce qu’il est fainéant ou bête ? Je suis convaincue que c’est principalement parce qu’on ne donne pas aux enseignants les moyens et les outils pour donner envie d’apprendre à leurs élèves, les intéresser, susciter l’émotion ou le débat. Notre façon d’apprendre évolue, notre manière d’enseigner et de transmettre doit s’adapter.

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