Apprendre à apprendre : les neurosciences appliquées à l’école

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L’éducation nationale incapable d’assimiler des pratiques innovantes en matière de pédagogie ? Faux, nous démontre ce petit reportage qui relate comment, à partir d’une initiative individuelle, de nouvelles méthodes d’enseignement peuvent se propager.

L’initiateur en question s’appelle Eric Gaspar et est professeur de mathématiques dans un lycée lorrain. Passionné par la pédagogie, il fonde en 2009 Neurosup, société proposant de former les professeurs à une science peu connue : la neuroéducation (ou neuropédagogie). Il s’agit d’appliquer les découvertes des neurosciences sur le fonctionnement du cerveau à la manière d’enseigner. En effet, nous sommes aujourd’hui capables de déterminer scientifiquement les facteurs facilitant l’apprentissage par notre cerveau. Autant dire que les implications en matière de pédagogie sont considérables !

La méthode d’Eric Gaspar a d’ailleurs connu un succès rapide et est maintenant appliquée dans une soixantaine d’établissements en France. Concrètement, cela consiste à employer de nouveaux outils pédagogiques (tels que le Mind Mapping par exemple) qui stimulent les mécanismes cérébraux favorisant la compréhension et la mémorisation. L’objectif est de donner l’opportunité aux élèves de s’approprier la leçon afin qu’ils en saisissent la logique au lieu de simplement l’apprendre par cœur.

Par exemple, un professeur peut demander à ses élèves de réaliser un dessin pour résumer le cours. Faire ce dessin avec ses propres codes couleurs et schémas de compréhension permet de mieux ancrer dans la mémoire les notions abordées et de les réviser plus facilement par la suite. Les élèves s’accordent pour le dire : c’est bien plus efficace qu’une fiche se résumant à la copie de certains passages du cours sans réflexion préalable sur le fond ! Autre avantage et pas des moindres, les élèves disent retrouver confiance en eux avec ces méthodes. Ils prennent conscience que l’on ne naît pas intelligent ou non mais que l’on peut travailler à le devenir.

Pousser les élèves à être acteurs de leur apprentissage, leur faire accepter que chacun a des voies de compréhension différentes et que lire et relire des blocs de textes peu avenants n’est pas la meilleure façon d’apprendre ; autant de défis essentiels que semble relever avec succès la neuroéducation !


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 2 commentaires


  • Soufiane

    Bonjour,

    Le petit reportage mentionné en début d’article n’apparaît pas sur cette page. Pourriez-vous nous indiquer de quelle vidéo il s(agit ou publier le lien ?

    Merci

    Répondre

    • Aymeric Debrun

      Bonjour,

      Malheureusement le reportage n’est plus disponible à cette adresse. Cependant, vous pouvez retrouver de nombreuses vidéos sur Eric Gaspar et son initiative Neurosup.

      Bonne journée.

      Répondre

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