PEDAGOGO #33 – EDOUARD CLAPAREDE

|  2 Commentaires

Chaque lundi, nous vous proposons de voyager dans l’Histoire de la pédagogie, à travers les portraits des plus grand.e.s pédagogues et théoricien.e.s qui ont influencé nos modèles contemporains.
 

Édouard Claparède, c’est qui ?!


 
Édouard Claparède, né et mort à Genève respectivement en 1873 et 1940, est un neurologue et psychologue suisse. Tout au long de sa vie, la psychologie de l’enfant, l’enseignement et l’étude de la mémoire ont constitué ses principaux centres d’intérêt. C’est pendant ses études de médecine qu’Édouard Claparède s’intéresse de plus en plus à la psychologie, notamment sur la thématique de psychologie de l’enfant et de la psychologie de l’intelligence.
 
À la naissance de son fils, en 1901, la question de l’éducation devient centrale dans ses recherches. En 1905, il publie « Psychologie de l’enfant et pédagogie expérimentale » qui jette les bases d’une vision nouvelle de l’enseignement. Par le biais de cet ouvrage, il s’oppose aux pratiques scolaires traditionnelles et fait appel à la science et à son objectivité pour fonder des pratiques nouvelles.
 
Il questionne alors la motivation des apprentissages scolaires, prône la pédagogie différenciée (dans une « école sur mesure ») et la rationalisation du travail enseignant (par les sciences de l’éducation).
 
Sa pensée de l’éducation s’appuie sur une pédagogie fonctionnelle. Pour Claparède, l’humain est avant tout un vivant qui fonctionne : l’éducation doit s’adapter à ce fonctionnement, en répondant à des intérêts et en comblant des besoins.
 
La méthode active, centrée sur l’enfant, est dite fonctionnelle dans la mesure où elle assure au mieux la satisfaction des besoins.
 
En 1912, Édouard Claparède fonde l’école des sciences de l’éducation, devenue aujourd’hui l’Institut Jean-Jacques Rousseau. Tout au long de sa vie, il publie de nombreux articles et rédige de nombreux ouvrages, en travaillant au laboratoire de psychologie attenant à l’asile psychiatrique où il a exercé comme médecin.
 

Et Édouard Claparède, ça donne quoi aujourd’hui ?

 
La pédagogie fonctionnelle et l’Institut J.-J. Rousseau des sciences de l’éducation à Genève ont fait d’Édouard Claparède une des grandes figures de la psychologie moderne. L’Institut, rattaché en 1929 à l’Université de Genève, est devenu en 1975 la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE).
 
Pour Édouard Claparède l’Institut devait remplir quatre fonctions :
 
– une école permettant aux éducateurs de s’orienter, de se documenter, de s’entraîner à la méthode scientifique et de collaborer à la construction de la science ;
– un centre de recherche pour assurer le progrès de cette nouvelle science ;
– un centre d’information qui rassemble et diffuse les recherches ;
– un centre en faveur du renouveau éducatif.
 
Aujourd’hui, on peut lire sur son site internet que la Faculté a pour vocation “de produire et transmettre des connaissances concernant le développement, le comportement et le fonctionnement humain ainsi que les conditions, possibilités et limites de son éducabilité. ”
 

Quelques ouvrages d’Édouard Claparède à consulter :

– Psychologie de l’enfant et pédagogie expérimentale (1905)
– L’éducation fonctionnelle (1931)

 
 


 , , , , ,

Lena Le Goff

  • Chef de projet – Ingénieure en pédagogie
  • Diplômée de Sciences Po – Master de recherche en histoire.

Les petites satisfactions font les grands plaisirs : finir un livre, monter un meuble, retenir une date, écouter Yelle, et comprendre une notion complexe en font partie. Chez Sydo, le tout n’est pas de comprendre, c’est de savoir expliquer, et ça, pour moi, c’est un vrai défi que je me plais à relever tous les jours.

Articles similaires

 2 commentaires


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.