Aujourd’hui, de nombreuses entreprises, à l’image de Teach on Mars, InTeach, Beedeez ou encore Sparted, proposent des outils auteurs, c’est-à-dire offrant la possibilité de créer des contenus pour des applications de mobile learning. Ces entreprises répondent à la demande croissante des structures, privées et publiques, de proposer des formations distancielles s’adaptant parfaitement aux usages et aux contraintes des smartphones et tablettes tactiles.
On s’en sert quand et où ?
Alors justement c’est LE grand argument marketing des entreprises qui proposent des solutions de mobile learning. A ces questions elles répondent… PARTOUT ET TOUT LE TEMPS. Vaste ambition. En effet, elles partent du principe que nous sommes hyper connectés, et fréquemment scotchés devant nos téléphones portables. Du coup le mobile learning serait LA bonne idée, puisque ce serait la solution idéale pour ne pas changer nos habitudes (et rester scotchés sur nos téléphones) tout en faisant des activités plus intéressantes que la millième partie de Candy Crush, comme comprendre ce qu’est la cybersécurité, apprendre les caractéristiques d’un produit ou se tester sur les éléments appris lors d’une formation… Et on pourrait faire cela dans une salle d’attente ou à l’arrêt de bus. Cette possibilité, c’est ce que l’on appelle la formation ATAWAD !
On apprend quoi ?
Concernant le contenu, le mobile learning est idéal pour :
- L’ancrage mémoriel de notions abordées lors d’une formation présentielle. Par exemple, si des formés ont bénéficié pendant trois jours d’une formation portant sur le rôle des neurosciences dans l’apprentissage, des piqûres de rappel via une application de mobile learning peuvent permettre de réactiver leurs mémoires, et donc de lutter contre la courbe de l’oubli.
- La sensibilisation sur des sujets particuliers : en effet, une application de mobile learning peut être utilisée pour former massivement l’ensemble des collaborateurs sur un sujet, à l’image de l’égalité homme-femme par exemple, ou encore de la lutte contre la fraude.
- L’apprentissage par cœur des caractéristiques d’un produit : ainsi, une application permettant à des commerciaux dans le secteur médical de se rappeler les dosages, les effets secondaires et les caractéristiques d’un médicament peut se révéler très utile.
Les contenus d’une application de mobile learning sont organisés en “grains” de courte durée. Faire un module thématique ne doit jamais excéder quelques minutes. C’est le format (très court) et donc la granularité très forte qui a tendance à dicter le type de contenus.
On apprend comment ?
L’atout mis en avant par les sociétés de mobile learning, c’est la dimension sociale de l’apprentissage. Les formés ont en effet la possibilité :
- D’échanger avec les autres formés, via les forums ;
- De se challenger sur des activités, via des battles ;
- De mesurer leur progression en la comparant avec celle des autres, via les classements ;
- D’envoyer et de recevoir des notifications, à la fois entre formés, mais aussi de la part des formateurs, leur indiquant que de nouvelles activités sont disponibles par exemple.
Dimension sociale de l’apprentissage… et dimension ludique !
D’une part, les applications proposent toutes des applications variées, mettant l’accent sur l’interactivité : des quiz, des mémos, des mini-jeux de classement, des puzzles, des textes à trous… Ces activités sont présentées de la manière la plus ludique possible, à l’image des textes à trous qui prennent la forme de courses de fusées par exemple.
D’autre part, les applications jouent aussi sur l’aspect “gaming”. Ainsi, la création d’avatars est proposée par la plupart des applications, et des badges de progression s’additionnent au fur et à mesure que les formés complètent les modules. Les classements ressemblent à ceux des jeux vidéo !
Dans ce nouveau dossier, Pauline et Lena vous détailleront leurs impressions sur 4 outils auteurs : Beedeez, InTeach, Teach on Mars et Sparted. Vous découvrirez ainsi une nouvelle solution par semaine !
Le Mag' 
2 commentaires
C’est la meilleure solution pedagique d auto formation.les ministeres de l’éducation des pays africains doivent saisir lopportunite avec le m learning pour baisser le cout des formations.Felicitations et merci pour mlerning.
Merci beaucoup pour cet article !
Voici quelques retours d’expériences que j’ai le plaisir de partager avec vous:
Effectivement, la formation est aujourd’hui multimodale et le mobile learning a le grand avantage d’être présent dans la zone de performance de l’apprenant, à n’importe quel moment, quand il en a besoin. Il permet ainsi de créer de nouveaux moments de formations là où l’apprenant avait pour habitude de dire « je n’ai pas le temps ».
Par une approche bien réfléchie nous arrivons à créer des parcours blended avec activités pédagogiques en phases amont, aval et également pendant le présentiel toujours avec le même dispositif pour une expérience apprenante homogène.
Il est important de souligner que l’e-learning sur ordinateur et le mobile learning ne sont pas antinomiques, les 2 outils ont leurs avantages et inconvénients. C’est l’apprenant qui est mobile et il doit avoir accès à son contenu de la façon qui l’arrange le mieux en fonction de son objectif du moment.
La clef c’est donc d’offrir la meilleure expérience cross-canal et la possibilité d’intégrer tout type de ressources pédagogiques (VR, SCROM, Réalité augmenté, algorithme de prescription, AI, actualités …) dans une plateforme digitale cohérente et qui préserve l’expérience d’apprentissage.
L’addiction au smartphone est si forte que de penser « Mobile first » avant de réfléchir à la version ordinateur nous permet d’intégrer plus simplement les comportements modernes de l’apprenant d’aujourd’hui.