[DOSSIER] Mind Map et Pédagogie #4 : Utiliser une mind map

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Pour clore ce dossier consacré à la mind map, nous vous proposons de détailler quelques utilisations possibles de cette méthode !

Que faire avec le mind mapping (en formation, et en dehors)

La carte mentale offre une multitude d’applications potentielles, notamment en formation. Voici quelques pistes pour vous donner des idées :
 

CRÉER UN SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE

Objectif : passer pour un super-formateur-toujours-prêt-toujours-équipé (même à 8h du matin)
Si vous devez préparer un cours ou concevoir une séquence formative, la carte mentale est votre alliée ! Elle vous permettra de préparer votre intervention de façon souple et de rassembler sur un même support toutes les informations essentielles à son bon déroulement, par exemple :

  • public et objectifs généraux,
  • liste des ressources nécessaires à la préparation de la formation ou des documents à présenter pendant son déroulement (via des hyperliens ou le renvoi vers des éléments extérieurs),
  • découpage de la formation en séquences et identification des objectifs et des moyens pédagogiques à mettre en œuvre,
  • plan de votre intervention et détail du déroulement prévu, etc.

Vous pouvez également partager cette carte avec vos formés en guise de synthèse de fin de formation, et même y intégrer un lien direct vers un formulaire d’évaluation !

Exemple de carte mentale : formation avec X-Mind
 

BRAINSTORMER

Objectif : développer sa créativité

Imaginez : vous êtes en début de formation, vous demandez aux participants leurs représentations à propos d’un outil ou bien ce qu’un mot précis leur évoque, et et et… vous n’avez qu’un tableau et un marqueur pour tout noter. C’est laborieux, c’est linéaire, et surtout, au moment de passer à la synthèse, les petites flèches dans tous les sens rendent l’ensemble terriblement brouillon.

Avec une carte mentale (et un vidéoprojecteur, c’est vrai), vous pouvez aisément noter les différentes idées qui émergent, puis les déplacer et les regrouper, faire des liens entre elles… bref, les organiser pour faire émerger les grandes tendances et structurer la pensée collective. Pratique, non ?

D’ailleurs, nul besoin d’être en formation pour utiliser l’outil : vous pouvez tout à fait brainstormer seul pour préparer votre prochain film ou faire émerger une idée révolutionnaire qui vous rendra riche !
 

PRENDRE DES NOTES

Objectif : synthétiser et mémoriser plus facilement

La prise de notes, c’est souvent fastidieux (et ça fait mal au poignet). L’avantage de prendre des notes sous forme de carte mentale, c’est que cela oblige à aller au plus court (ne noter que les idées essentielles sous forme de mots-clés) et à organiser schématiquement sa pensée au fur et à mesure de l’intervention orale ou de la lecture. On résume et on structure en même temps ! La carte ainsi créée peut ensuite être complétée par des éléments visuels et colorés. Si on a travaillé sur ordinateur, on peut également modifier facilement les notes et les enrichir en ajoutant des informations plus détaillées, des liens utiles pour approfondir…

A la relecture, on ne perd pas de temps à chercher les mots clés cachés au milieu de longues phrases, on repère plus facilement la logique et la structure (idées principales, idées secondaires, etc.), et on s’ennuie beaucoup moins qu’avec des notes linéaires, somme toute assez monotones. Votre cerveau appréciera !
 

RÉSUMER

Objectif : se remémorer un texte en un clin d’œil, sans devoir le relire

Le mind mapping est également très utile si vous devez résumer un cours, un article ou même un livre. Vous pouvez par exemple parcourir votre texte et noter les éléments de structure principaux sur votre carte : titre = idée centrale, rubriques/chapitres/intertitres = idées secondaires. Dans un deuxième temps, vous pouvez approfondir chacune des idées en notant davantage de détails sous forme de mots-clés ou de phrases courtes. N’oubliez pas non plus de bien marquer les liens entre les idées par des flèches ou des accolades, et d’illustrer autant que possible avec des images qui vous parlent personnellement.

Comme on ne peut résumer que ce que l’on comprend, effectuer ce travail de synthèse vous obligera à vous pencher sur le contenu du texte et à l’analyser un minimum. La carte ainsi créée vous permettra d’avoir une vue d’ensemble du contenu du texte sur lequel vous travaillez, et donc de mémoriser plus facilement.

Exemple de mind map : « L’Avare » de Molière
 

STRUCTURER UN TEXTE OU UNE INTERVENTION

Objectif : rédiger plus facilement

Ici, vous avez déjà (plus ou moins) pris des notes et sélectionné les informations à transmettre, et il s’agit cette fois de les mettre en forme pour en faire émerger la structure et la logique internes. Là encore, la carte mentale peut se révéler très pertinente puisqu’elle va vous obliger à mettre à plat votre pensée et à l’organiser de façon spatiale et visuelle. Un outil très utile pour faire émerger un plan et rédiger un article, par exemple !
 

VISUALISER

Objectif : mémoriser grâce au pouvoir des images

La dimension visuelle et colorée d’une carte mentale permet de mieux retenir ce qu’on apprend. Ce type d’outil se prête donc très bien à la représentation ou l’illustration de concepts, de mots, etc. Si vous apprenez une langue étrangère par exemple, vous pouvez réaliser des cartes mentales thématiques pour illustrer une règle de grammaire ou visualiser le vocabulaire lié à un champ lexical donné. En sollicitant plusieurs canaux de mémorisation différents via l’association de mots et d’images, on renforce la mémorisation !

Exemple de carte mentale simple : lexique anglais sur le thème d’Halloween
 

LISTER/ORGANISER

Objectif : stocker efficacement des infos et/ou des ressources

La carte mentale est également très utile pour rassembler sur un support unique toutes les ressources autour d’un thème donné. En fin de formation, elle peut par exemple servir à proposer aux formés une sitographie complémentaire (à noter que certaines applications de mind mapping proposent de créer des cartes collaboratives, ce qui peut permettre aux participants d’enrichir eux-mêmes la sitographie avec leurs propres ressources).

On peut également s’en servir à titre individuel et/ou professionnel pour répertorier des outils numériques utiles, gérer un projet, organiser sa recherche d’emploi, etc.

 

Bien évidemment, cette liste est non exhaustive !

Surtout, n’oubliez pas que quel que soit l’objectif d’une carte mentale, celle-ci sera beaucoup plus efficace si vous avez contribué activement à sa construction… Elle doit avant tout être parlante pour VOUS 😉
 


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Emmanuelle Veron

  • Master 2 en Sciences du Langage, spécialité Didactique du FLE – UGA et CNED
  • Diplômée de Sciences Po – Master Affaires Internationales

Depuis toute petite, j’adore découvrir et apprendre de nouvelles choses. De l’actualité à la grammaire d’une langue étrangère en passant par les neurosciences, tout m’intéresse (ou presque) ! Je suis aussi fascinée par le langage sous toutes ses formes : les livres, les langues, les images ou la musique sont pour moi autant de moyens complémentaires de transmettre des connaissances et des émotions.
Comprendre, expliquer, donner envie d’apprendre grâce à des supports ludiques et innovants : autant de missions qui me passionnent et qui sont au cœur du travail chez Sydo.

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 Un commentaire


  • Denys de Mind Mapping Décision

    Bonjour Emmanuelle et merci pour cet article Mind Mapping très appliqué ! Voilà un inventaire très juste des bénéfices du Mind Mapping. Je vérifie ces apports très régulièrement auprès des adeptes de cette pratique. Je peux ajouter comme avantage décisifs dans ces contextes Pédagogie – Apprentissage:

    Côté Apprenant:
    ► Formuler ce qu’il sait déjà. Connaissances formelles et implicites qui peuvent alors émerger car les différents types de mémoires sont activés. Le visuel pousse aussi à identifier formes, patterns, liens…
    ► Rendre davantage conscient les trous, zones blanches de savoir. L’ignorance consciente est une force.
    ► Renforcer ses points forts. Les émergences sur ses contextes – thèmes préférés vont être plus fulgurantes. L’énergie est décuplée et peu être mise au service d’autres apprentissages moins fluides…

    Côté Formateur:
    ► La conception de cours – formation avec les Mind Maps, permet une gestion plus organique des contenus. Mise à jour, nouveaux liens, nouveaux parcours. Le formateur est dans une logique de prototypage où il peut oser – tester des choses nouvelles.
    ► Sortir d’une logique purement causale relative aux apprentissages et à leur démonstration. Développer une pensée systémique faite de liens, de propositions, de tests de robustesse (« et si….? »).
    ► S’intéresse plus au contingent et décloisonner – ce qui est et qui pourrait ne pas être. Guider les apprenants avec des questionnements: « Que pouvez-vous faire avec cela ? ».

    Au plaisir de poursuivre sur ce passionnant sujet. Pour ceux qui le souhaitent, vous trouverez des ressources sur http://www.mind-mapping-decision.com/
    Je réponds avec plaisir à vos questions. Merci. Denys.

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