La dictée sous toutes ses formes !

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Souvent perçue comme un exercice rébarbatif, la dictée présente pourtant un véritable intérêt pour les apprenants. Il en existe plusieurs formes, qui poursuivent toutes un objectif précis. Petit détour du côté des idées qui permettent de réinventer nos bonnes vieilles dictées.

La dictée, pour quoi faire ?

Tout d’abord parce qu’elle permet de lier l’apprentissage de l’orthographe à une production écrite, et ainsi d’agir directement sur la mémorisation des règles. Mises en application au sein d’un texte, les règles orthographiques deviennent concrètes pour l’apprenant et sont ainsi bien plus simples à enregistrer pour lui.

Alors que l’enseignement a trop souvent  tendance à dresser des frontières trop distinctes entre les différentes composantes du français, la dictée est une méthode d’apprentissage transversale de l’orthographe bien sûr, mais également de la grammaire, de la conjugaison et du vocabulaire.

On notera également les vertus de la dictée sur la concentration de l’élève, là où un exercice pourrait être beaucoup moins bien suivi. En effet, la dictée requiert une concentration constante, d’un bout à l’autre.

Plusieurs types de dictées

On connaissait la dictée traditionnelle, lue à voix haute par l’enseignant tandis que  l’assemblée d’élèves écrit mot pour mot ce qui est dicté. Une méthode préconisée en fin d’apprentissage, pour évaluer ce qui vient d’être appris .

La dictée peut pourtant revêtir d’autres formes, basées sur la réflexion quant au langage, ou simplement sur la mémorisation.

  • La dictée discutée place réellement l’élève dans une situation d’apprentissage, et moins de restitution. L’enseignant lit d’abord le texte complet. Puis, la première phrase, avec la ponctuation. L’élève écrit la phrase simultanément. L’enseignant laisse ensuite un temps aux élèves pour poser toutes les questions qu’ils veulent, hormis une demande de la bonne réponse. Ils peuvent ainsi demander des règles orthographiques, le nom des temps utilisés, etc.
  • La dictée négociée telle que conçue par Micheline Cellier permet aux apprenants d’adopter une technique argumentative et justificative, tout en dédramatisant l’erreur. Après avoir réalisé une dictée de manière individuelle, les élèves seront placés en groupe de trois et devront rendre une seule dictée finale, élaborée à partir de leurs trois versions. Ils devront donc se mettre d’accord sur la version correcte en utilisant comme argument les règles qu’ils connaissent.
  • Fondée sur la mémorisation, la dictée photo fonctionne quant à elle comme une dictée traditionnelle, exception faite que le texte sans fautes est affiché au fond de la classe. Les apprenants peuvent ainsi se lever autant qu’ils le veulent, mais ne peuvent emporter leur copie avec eux. Ils doivent donc mémoriser la bonne orthographe du mot sur lequel ils avaient un doute.

La Twictée, bonne idée ?

Aujourd’hui de nombreux professeurs revisitent aujourd’hui la dictée, via le réseau social Twitter.

Empruntant le principe de la dictée négociée, une phrase de moins de 140 caractères est dictée aux élèves d’une classe. Celle-ci est ensuite divisée en groupes de trois, chaque groupe ayant pour mission de twitter la version finale de la phrase. Le tweet est alors adressé en message privé à une autre « twittclasse » à travers le monde qui se chargera de la corriger. Ludique et participative, la twictée semble fonctionner.

Même si elle souffre d’une image un peu ringarde, la dictée reste pourtant bel et bien un outil incontournable pour l’enseignement du français. D’autant plus que les nouvelles technologies pourraient prochainement lui donner une image bien plus neuve…


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