Vingt-deux apprenants super-motivés, une vue imprenable sur la Saône, des formateurs passionnés et passionnants : Bienvenue au Bahut !
Le Bahut, c’est le nouveau bébé de Sylvain Tillon et Rachel Lafaye, qui bénéficient du soutien sans faille des sydologues. L’idée ? Former les Digital Learning Managers de demain ! Si tu souhaites développer tes compétences, rencontrer des professionnel.le.s captivé.e.s par la pédagogie et le digital, tu es au bon endroit.
Partons à la découverte des neurosciences
Tu veux élaborer des e-learning, créer des vidéos explicatives et inventer des jeux pédagogiques ? Patience ! Avant toute chose, il faut comprendre comment on apprend afin d’utiliser toutes ces modalités pédagogiques à bon escient.
Ton meilleur allié ? Les neurosciences ! Avec elles on va percer les mystères du cerveau, et comprendre les mécanismes qu’il met en place lors de l’apprentissage. Armé de ces connaissances, on pourra optimiser nos formations et favoriser l’atteinte de nos objectifs opérationnels.
Premier sujet d’étude ? La mémoire !
En primaire, l’objectif derrière la volonté de tes professeurs de te faire apprendre des poésies par coeur est de développer ta mémoire. Je suis sûr que tu te souviens des heures passées dans ta chambre à réciter les textes de Jean de la Fontaine. Si je te dis « Maître corbeau, sur son arbre perché » la suite te vient tout de suite à l’esprit.
Comment se peut-il qu’aujourd’hui tu te souviennes encore de ce poème ? C’est simple : l’information est entrée dans ta mémoire à long terme. Mais comment faire pour accéder à cette mémoire ?
Pour expliquer cette notion, utilisons une analogie. Envisageons notre cerveau comme un réseau routier. Nos cinq sens envoient en continu des voitures (informations) qui, pour atteindre leur destination (le cerveau), doivent emprunter des routes (traces mnésiques). Ces dernières sont constituées de neurones reliés les uns aux autres par des synapses.
Pour qu’une nouvelle information arrive au cerveau, elle doit donc se créer une route. On appelle ce phénomène l’« encodage ». Le fait que notre chemin reste praticable et ne disparaît pas avec le temps indique qu’il y a eu un « stockage ». Le passage des informations sur ces routes se nomme la « restitution ».
Plus ces routes seront entretenues, plus les informations pourront circuler rapidement dans le cerveau.
L’objectif du formateur est donc d’aider les apprenants à créer des routes, et que ces dernières ne disparaissent pas dans le cerveau des apprenants. Lors de cette création, il est essentiel d’utiliser de bons outils afin de créer les chemins les plus solides possibles.
La bétonneuse du formateur : l’ancrage.
Il existe deux sortes d’acrange :
– L’ancrage émotionnel : lier une émotion forte à un apprentissage.
Un exemple ? Te souviens-tu du jour où tu as appris l’attaque du 11 septembre ? Moi oui ! Je regardais mes dessins animés quand leur diffusion s’est interrompue pour laisser place au journal télévisé. L’émotion suscitée par ces attentats a ancré ce moment dans ma mémoire à long terme.
– L’ancrage par répétition : favoriser le stockage d’une information par la répétition.
C’est en utilisant ce principe que tu as appris les fables de Jean de La fontaine. En effet, à force de répéter encore et encore ta poésie tu as réussi à stocker cette information dans ta mémoire à long terme. Félicitations !
Toujours pas convaincu de la nécessité d’ancrer les informations lors d’une formation ? Je t’invite à te renseigner sur la courbe de l’oubli d’Ebbinghaus.
Pendant que tu découvres cette courbe, je pars explorer ce que nous apportent les neurosciences sur le sujet de l’attention. À très vite !