Le clairon du champ de bataille sonne : en avant pour une nouvelle expérience de team building à distance ! Derrière son ordinateur, un chef militaire nous demande de lui répondre ainsi : “chef, oui, chef”. On se croirait presque dans Full Metal Jacket. Alors nous nous exécutons, “chef, oui, chef”.
Sans succès : nos micros ont été désactivés par l’hôte…
Ainsi débute une partie d’“escape game” en ligne – du moins de jeu coopératif en ligne.
Le concept en quelques mots
Les participants, chacun derrière leur écran, sont répartis en différents groupes (dans notre cas, deux). Leur mission : réaliser chacun un ensemble d’activités proposé sur un site dédié afin de résoudre une énigme, et ce le plus rapidement possible.
Après un temps d’introduction rapide du chef, les deux groupes se retrouvent chacun dans une sous-salle de conférence. Ils peuvent se répartir les activités intermédiaires pour débloquer plus rapidement chaque étape du jeu. À tout moment, ils peuvent solliciter le chef.
Lorsque toutes les équipes participantes ont trouvé la réponse à l’énigme, elles se retrouvent pour l’annonce des résultats.
Outils
– Pour les échanges et l’animation des équipes : Zoom et l’affectation en sous-groupes
(Re)découvrez le test de Zoom sur Sydologie.
– Pour les activités : une application web comprenant un tableau de bord avec toutes les activités qui sont disponibles bloc par bloc et un espace où sont présentes des ressources-indices nécessaires à certaines activités.
Ce que nous avons particulièrement aimé
L’animateur a su nous mettre dans l’ambiance dès le début, non sans humour. Nous nous sommes pris au jeu. Le décor derrière lui était dans le thème, tout comme la façon dont il s’adressait à nous. Il était par ailleurs agréable de retrouver cette voix familière dans certaines activités.
La répartition en sous-groupe et la nécessité de coopérer pour atteindre nos objectifs. D’une part, le temps étant compté, il était dans notre intérêt de se répartir les activités. D’autre part, chaque membre d’équipe n’avait pas tous les indices. Nous devions donc bien discuter avec nos coéquipiers du jour pour s’assurer de ne pas passer à côté d’une information.
L’aventure était entrecoupée de défis interrompant le cours du jeu et apportant ainsi une certaine dynamique. À tout moment, un membre du groupe disparaissait, appelé par l’animateur pour réaliser un défi hors de la salle du groupe.
Ce qui mériterait d’être revu
En début de parcours, après l’introduction orale du “chef”, une introduction écrite répétait les principales règles… Impatients que le jeu commence, nous avons été entravés par les multiples écrans d’explications. Comme nous le préconisons dans notre article sur la simplification des serious games, les règles peuvent être expliquées au sein du jeu au fur et à mesure qu’elles sont nécessaires.
Les mécanismes de jeu proposés lors des activités étaient assez classiques et rapidement redondants. Il serait intéressant de diversifier les mécanismes de jeu mis en oeuvre, voire de réduire le nombre d’activités.
Le jeu nous a paru assez long : plus de 50 minutes… Et encore, nous étions, semble-t-il, parmi les équipes ayant réalisé le parcours le plus rapidement.
La compréhension du fonctionnement du jeu concernant le calcul du score notamment. Au fur et à mesure des activités, un feedback sur notre avancée individuelle et collective manquait. D’ailleurs à la fin, seul le temps était comptabilisé pour départager les deux équipes, pas le score.
Au-delà de notre score, des retours sur toutes les actions sont essentiels : lorsqu’on gagne des points, ou encore lorsqu’on débloque de nouveaux indices.
En conclusion, le jeu coopératif en ligne peut être très intéressant pour faire connaissance avec ses nouveaux collègues (ou nouveaux camarades de promo) et observer les modes de coopération mis en oeuvre par chaque participant. Il a été en tout cas instructif pour nous de voir qu’avec peu de moyens, il était possible d’imaginer une animation de groupes réussie !
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