Depuis quelque temps chez Sydo, on a des développeurs. Depuis quelque temps chez Sydo, on est limités par les outils auteur qui permettent de créer des modules e-learning. Au croisement de ces deux postulats, on s’est dit que ce serait bien de faire bosser nos devs sur des activités plus poussées. C’est là qu’on s’est rendu compte que personne ne pigeait rien à SCORM 😊 !
Un petit PDF pour commencer ?
Sharable Content Object Reference Model est une norme, dont vous trouverez tous les détails dans ce court PDF officiel.
Pas motivés par ces 469 pages ? Je vais essayer de vulgariser : imaginons un LMS qui vous permet de gérer vos apprenants et vos contenus pédagogiques. Pour mettre à disposition un PDF ou une vidéo, le LMS vous demande simplement le fichier ou le lien vers ce dernier. Avec certains LMS, un éditeur intégré vous permet également de réaliser des activités simples, comme des quiz ou des textes à trous. Maintenant admettons que vous avez développé ou fait développer une activité sur-mesure, complexe, composée de plusieurs fichiers. C’est là que la fonction de mise à disposition d’un « paquet SCORM » intervient.
Ces rich data doivent s’intégrer dans un packaging disruptif pour garantir le bon workflow de votre digital learning. Mon quota de non-sens pour impressionner les startuppers étant atteint, je veux dire par là que la norme SCORM va dans un premier temps servir d’emballage à votre activité pédagogique. De la même façon qu’une archive compressée (ou zip), SCORM transforme plein de fichiers en un seul pour en faciliter le partage dans votre LMS. Bon, la réalité technique est bien plus complexe qu’un simple zip. Dans 99% des cas, une activité pédagogique tierce est une application web, c’est-à-dire qu’elle n’a besoin que d’un navigateur web pour fonctionner. On pourrait donc la mettre en ligne à l’adresse http://une-activite.com et la partager dans le LMS. Sauf que chez la plupart de nos clients, pour des raisons de sécurité le LMS est « déconnecté » d’internet. Créer un paquet SCORM permet donc de s’affranchir de ces considérations techniques.
Parlez-vous le SCORM ?
Au-delà d’un emballage structuré, la norme SCORM définit un langage d’échange entre votre activité et votre LMS. Grâce à lui, votre activité pourra communiquer au LMS le score de l’apprenant ou son état d’avancement (en cours ou terminé par exemple), ce qui permettra ensuite de faire des statistiques globales sur vos apprenants. Pour que cela fonctionne, le développeur en charge de l’activité définit manuellement les informations à remonter, et à quel moment elles doivent l’être. Avec les outils auteur comme Storyline, ce travail est plus ou moins automatisé en fonction de la complexité de votre activité. Si vous manipulez des variables ou que votre activité comporte plusieurs quiz, il faudra vous plonger dans les fonctions avancées de l’outil pour vérifier que les informations remontées au LMS sont les bonnes.
Le mot de la fin
On vient de voir que SCORM est à la fois un emballage pour diffuser vos activités e-learning et un moyen de faire remonter des statistiques à votre LMS. Mais l’un n’implique pas l’autre : il nous arrive de livrer des activités « SCORMées » pour des raisons pratiques, mais qui ne remontent aucune donnée au LMS. Comme pour chaque projet e-learning, il est indispensable d’en avoir conscience dès la conception et de distinguer le format du livrable des informations qu’il doit remonter si besoin. Cette transmission d’informations nécessitant des budgets supérieurs, il serait dommage de payer pour un module e-learning truffé de statistiques si vous avez seulement besoin d’un moyen simple et efficace de le mettre à disposition !