Comment est organisée l’information dans notre mémoire ? Est-ce que tout est bien rangé, libellé et catégorisé ? Est-ce plutôt un capharnaüm sans nom ? C’est ce que propose de vérifier Collins et son
copain Loftus.
Le modèle en un coup d’oeil
En 1975, Collins et Loftus proposent un modèle qui présente les connaissances stockées en mémoire comme des concepts interconnectés entre eux.
Ce ne sont pas les premiers à proposer un modèle en arborescence de la mémoire, mais ce sont eux les premiers à avoir vu une arborescence pas uniquement hiérarchisée. Dans ce modèle, les relations entre les éléments sont aussi sémantiques : les liaisons sont par exemple « est un », « peut avoir », « mange », etc. et pas seulement « un colibri est un oiseau, un oiseau est un animal, etc. comme dans une arborescence hiérarchisée.
De cette manière, des liens peuvent exister entre des concepts qui sont dans des catégories qui n’ont rien à voir entre elles : les concepts « cerises » et « pompier » peuvent ainsi être reliés par le concept « rouge ».
Ainsi, la mémoire est un immense réseau de concepts interconnectés. Lorsqu’un concept est activé, il devient le point de départ de la diffusion de l’activation au sein du réseau. Cette diffusion se fait de manière progressive en activant les concepts de voisin en voisin et de manière automatique.
Et en formation, ça donne quoi ?
Ce modèle de Collins et Loftus peut induire 3 bonnes pratiques pour vos formations :
- Faites des liens dans votre formation, grâce au schéma et à la mindmap. Vu que le cerveau fonctionne en reliant les concepts entre eux, autant lui mâcher le travail !
- Catégorisez vos contenus : ce modèle est sémantique mais aussi hiérarchique. Alors n’hésitez pas à catégoriser vos contenus pour bien trier les informations.
- Jouez sur l’effet d’amorçage: activez certains concepts pour lancer le réseau et permettre aux formés de faire appel plus rapidement aux concepts de ce réseau.
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