Un article est paru le 5 mars dernier dans le Parisien, relatant l’histoire d’enseignants d’histoire-géo qui utilisent le jeu « SimCity» avec leurs élèves.
SimCity est un outil de modélisation inspiré du monde réel qui offre la possibilité aux élèves (collégiens, lycéens, et étudiants post bac) de devenir maire de leur propre ville le temps d’une partie. Ils peuvent ainsi mettre en pratique des théories vues en cours, du modèle type de la ville américaine à des aspects plus complexes comme les principes de gestion d’espaces urbains.
Un jeu n’a cependant pas besoin de se baser sur la réalité pour être un outil d’apprentissage efficace ; des jeux plus « imaginaires » ont eux aussi un impact sur nos mécanismes d’apprentissage.
Déjà, ils nous apprennent à apprendre : la plupart des jeux incluent en effet un tutoriel, qui va guider le joueur dans ses premiers instants de jeu. C’est souvent le premier niveau du jeu, qui va permettre au joueur de prendre en main les mécanismes du jeu et de comprendre la logique de la scénarisation mise en place.
Ensuite, si on entre un peu plus en détails dans la structure même des jeux, on voit que la plupart des jeux reprennent la structure de nos mécanismes d’apprentissage. En effet, si on observe le déroulement type d’un jeu, un Mario par exemple, on peut identifier les phases suivantes :
- Mario arrive dans un nouveau monde : l’apprenant commence un nouveau chapitre,
- Mario est confronté à une situation nouvelle qu’il ne peut résoudre : le problème est présenté à l’apprenant,
- Mario cherche un objet lui permettant de répondre à cette nouvelle situation : l’apprenant cherche de nouvelles techniques pour résoudre son problème,
- Mario trouve un nouvel objet, et peut, par exemple, maintenant tirer des boules de feu : l’apprenant voit une nouvelle notion en cours,
- Mario utilise cette nouvelle capacité pour avancer dans le jeu : l’apprenant s’exerce sur différents exercices dont la difficulté augmente progressivement, l’apprenant est lentement tiré vers le haut par la difficulté,
- Mario affronte Bowser qui met à l’épreuve les compétences acquises lors du temps de jeu : l’apprenant est évalué sur ce qu’il vient d’apprendre.
Enfin, tous les jeux ont l’avantage de se détacher du simple support textuel ou de la simple présentation Powerpoint. Le jeu propose un mode d’apprentissage actif, dont le joueur est l’acteur principal : il répète ses actions, a droit à l’erreur et parviendra toujours à une solution.
Bien sûr, les jeux vidéo ne constituent pas un outil d’apprentissage parfait. Dans le cas de « SimCity » par exemple, la modélisation ne prend pas en compte tous les aspects de la réalité, et n’en est donc qu’une version très simplifiée. Ils constituent néanmoins de très bon supports pour aborder de manière ludique et distrayante des sujets parfois très complexes.