Les conférences TED éducation – Et si jouer permettait de booster notre cerveau ?

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Et si jouer permettait de booster notre cerveau ? Mauvais pour la vue, favorisant les comportements violents et le manque de concentration : les jeux vidéo ont souvent mauvaise presse. Pourtant, comme nous le montre Daphné Bavelier, chercheuse en neuroscience, ils comportent bien des bénéfices, notamment sur l’apprentissage.
Mise au point.

Les tests en laboratoire

Daphne Bavelier est une neuroscientifique de l’Université de Genève. Elle a étudié l’impact des jeux vidéo sur le cerveau. Pour cela, elle a  convoqué des gamers (comprenez des joueurs assidus) et des non-gamers dans son laboratoire de recherche afin de les soumettre à des tests. Par exemple, Daphne a cherché à savoir si, comme on le dit souvent, les jeux vidéo avaient un effet négatif sur la vue. Elle a également voulu savoir si les jeux vidéo entrainaient des déficits d’attention et de concentration. Elle a donc présenté des mots colorés décrivant des couleurs à différents sujets. Sur ces mots, il pouvait y avoir une contradiction entre la couleur dite par le mot et la couleur dans lequel il est écrit (par exemple : Noir). La vitesse à laquelle ce conflit est résolu par une personne détermine son niveau d’attention.

Des résultats à contre-courant des croyances populaires

Sur la vue, les travaux de Daphne montrent que les joueurs assidus développent des compétences supérieures à celles des non-joueurs sur deux aspects : ils sont capables d’identifier des petits détails au milieu du désordre, donc de lire les petits caractères et ils savent mieux distinguer les niveaux de gris. C’est cette capacité qui permet notamment d’éviter une voiture lorsqu’on conduit dans le brouillard.  Jouer pourrait donc permettre d’améliorer ses capacités visuelles. On pourrait ainsi faire jouer des personnes qui doivent rapidement évaluer une situation de danger, comme lors d’une prise d’otage, pour les entrainer.

En ce qui concerne le niveau d’attention, les joueurs obtiennent également de meilleurs résultats que les non-joueurs.  Enfin, pour le traitement multi-tâches  (capacité à passer d’une tâche à l’autre), les joueurs sont plus rapides que  les usagers multimédias (ceux qui écoutent de la musique tout en consultant leur profil Facebook par exemple), qui pensent généralement obtenir des très bons scores.

Profiter des effets des jeux vidéo

En constatant la supériorité des joueurs dans les domaines de l’attention, qui est un facteur clé de l’apprentissage, on peut chercher à exploiter le pouvoir des jeux vidéo. Le principe serait de faire jouer des personnes à intervalles réguliers pour leur permettre d’améliorer leurs capacités. La difficulté est de créer un jeu qui soit en mesure de réellement produire des effets positifs tout en restant un vrai jeu, motivant et amusant. Daphne illustre ce point très bien en utilisant la métaphore du brocoli (regardez bien la vidéo jusqu’au bout pour comprendre).

A doses raisonnables, le jeu vidéo semble donc un excellent moyen de booster ses capacités cognitives. Si vous êtes un gamer, vous pouvez donc continuer de jouer, la culpabilité en moins !  Sinon, essayez, vous pourrez certainement gagner sur tous les tableaux !

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